ZIM porte à 47 son carnet de commandes

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Le transporteur israélien de conteneurs a conclu un nouvel et énième accord d'affrètement, cette fois avec MPC Capital, pour six porte-conteneurs neufs de 5 500 EVP. En s'engageant pour sept ans, il assure au propriétaire de flotte non exploitant un revenu de 600 M$. ZIM, qui a peu de navires en propriété, contribue largement à enrichir les affréteurs.

Le numéro dix de la ligne de conteneurs a la trésorerie bien étoffée et il en use pour monter en capacités. Avec ce nouveau contrat passé avec MPC Capital, la compagnie, qui capitalise sur son entrée en bourse en janvier 2020, va porter à 47 le nombre de navires en attente de livraison, ajoutant 395 415 EVP à sa flotte de 123 navires totalisant près de 450 000 EVP. Les nouvelles unités seront construites par le chantier naval coréen HJ Shipbuilding & Construction, anciennement connu sous le nom de Hanjin Heavy Industries & Construction, et leur livraison est prévue entre mai 2023 et février 2024. Son affréteur peut ainsi compter sur des revenus récurrents qui aligneront au bout des sept ans quelque 600 M$.

En janvier dernier, la compagnie avait signé un énième accord avec le probable EPS, ou identifié comme tel, pour affréter trois nouveaux porte-conteneurs à double motorisation avec le GNL de 7 000 EVPd'une durée de huit ans. EPS encaisse ainsi 400 M$, soit une location journalière de 46 300 $ par navire. ZIM doit les réceptionner au cours du premier semestre 2024.

En février, la grande cliente de Seaspan et d’Eastern Pacific Shipping contractait avec Navios, pour un total de treize porte-conteneurs, dont cinq de seconde main et huit de nouvelle construction, ces derniers devraient être déployées sur les lignes entre l'Asie et l'Afrique. Elle est déjà engagée avec le propriétaire de flotte à hauteur de 870 M$ moyennant des loyers de 36 000 à 40 000 $ selon le format des navires (entre 3 500 et 4 500 EVP).

Des revenus assurés pour les propriétaires de navires non exploitants

ZIM, dont la culture repose sur l’affrètement mais qui s’est mis à acquérir des navires en raison de la flambée des tarifs d’affrètement (six à ce jour et de seconde main), avait déjà particulièrement animé le marché en 2021. Notamment en contractant avec Seaspan, pour 15 navires de 7 000 EVP à propulsion GNL, assurant 2,25 Md$ de revenus au NOO. Ils doivent être livrés en 2023 et 2024. L’un des plus grands propriétaires de navires lui fournira en outre dix porte-conteneurs de de 15 000 EVP également au GNL.

Le transporteur a les moyens de forcir. Il a soldé l’année 2021 avec un résultat opérationnel (Ebitda) de 6,6 Md$ (1,04 Md$ en 2020). Le résultat d'exploitation (Ebit) s’est élevé à 5,82 Md$ (729 M$ en 2020). La dette nette est passée du passif à l’actif, de 1,24 Md$ à 509 M$. Contrairement à ses concurrentes, l’entreprise ne doit pas ses résultats qu’aux seuls taux de fret mais aussi à ses volumes transportés. Ses revenus – 10,7 Md$ contre 4 Md$ en 2020 – ont été tirés par ses flux en hausse de 22,5 %, à 3,48 MEVP (contre 2,85 M EVP en 2020), nettement au-delà de la croissance du marché, estimée à 6 %. 

Selon un décompte d’Aphaliner, arrêté en février, la société était liée par 120 contrats, dont une vingtaine de deux ans, cinquante de trois ans, dix-huit de cinq ans et vingt-neuf pour des périodes allant même jusqu'à 12 ans… Dans des conditions de marché extrêmement favorables pour les affréteurs. 

Adeline Descamps

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