Éli Glickman, le PDG de la compagnie israélienne, n'en démord pas. Il doit l'amélioration de sa situation financière à sa stratégie commerciale axée sur la coopération avec les deux leaders mondiaux. Une chance par des temps troublés pour maintenir les ratios à flot.
Éli Glickman, le PDG de la compagnie israélienne, est un fervent partisan des alliances. Il n'en demord pas. De trimestre en trimestre, à l'heure des comptes, il le répète. Le partenaire opérationnel de l'alliance 2M (Maersk, MSC) lui attribue une partie de l’embellie financière que connaît sa société depuis le début de l’année. Dans un environnement commercial difficile, Zim, qui semblait abonné aux pertes, connaît en effet meilleure fortune depuis qu'il partage des navires et des slots avec les n° 1 et 2 mondiaux au sein de l'Alliance 2M, à laquelle il est lié depuis septembre 2018. « Tandis que les tensions du marché persistent, cette coopération nous permet de poursuivre nos objectifs et de renforcer notre position. Grâce à ces accords, nous fournissons à nos clients meilleur portefeuille de produits, une plus grande couverture portuaire et un meilleur transit-time, tout en générant des économies de coûts et en maintenant un niveaux de fret. Nos efforts continus dans les domaines de l'expérience client et de la numérisation portent également leurs fruits ».
Perte nette réduite
L’armateur avait soldé le premier semestre de l’année sur une perte réduite à 19,2 M$ (comparativement aux 67,3 millions à la même période il y a un an) et sur un bénéfice avant intérêts et impôts de 62,8 M$ contre une perte de 17,7 millions au premier semestre de 2018. Il a annoncé pour le 3e trimestre un profit de 5 M$ alors qu’il affichait une perte nette de 6,6 M$ enregistrée à la même période l'an dernier.
En dépit d’une légère baisse de ses volumes de 0,7 % (725 000 EVP), le transporteur déclare un chiffre d'affaires en hausse de 2 % à 842 M$ grâce à un maintien en zone positive des taux de fret, bien qu'à nouveau grippés (+ 0,3 %) avec un revenu par EVP transporté de 1 009 $ alors qu’il s’était redressés les six premiers mois de l’année (+ 6 %, 1 007 $).
Le 11e armement mondial (par la capacité conteneurisée) y voit le résultat de sa stratégie commerciale en partie axée sur la coopération avec les deux géants du conteneur. Les trois transporteurs ont commencé par coopérer sur plusieurs lignes entre l'Asie et la côte Est américaine. Le partenariat s’est ensuite étendu à trois autres routes : Asie - Méditerranée orientale, Asie - Pacifique Nord-Ouest américain et Asie - Golfe des États-Unis.
Sur neuf mois...
Sur neuf mois, le chiffre d'affaires s'est élevé à 2,47 Md$, en hausse de 3,2 % par rapport à la même période de l'année précédente, tandis que les volumes ont baissé de 3,5 % à 2,12 MEVP. Grâce à un deuxième et troisième trimestres positifs, la compagnie israélienne réduit sa perte nette, à 14,2 M$, à mettre en regard des 73,9 M$ enregistrés au cours de la même période un an plus tôt, mais reste cependant dans le rouge.
ZIM aurait selon Alpaliner 1,2 % de la capacité mondiale conteneurisée (un peu plus de 286 000 EVP). L’essentiel de sa flotte (59 navires) est affrétée, exceptée 1 unité. Il n’a aucun navire en commande.
A.D.
Résultats au 3e trimestre 2019 (les données entres parenthèses sont celles du 3e trimestre 2018)
Chiffre d'affaires : 842 M$, en hausse de 2 % (840,7 M$ au 3e trimestre de 2018)
ZIM a transporté 725 000 EVP, en baisse de 0,7 % (730 000 EVP)
Taux de fret moyen par EVP : 1 009 $, en hausse de 0,3 % (1 006 $)
Ebitda ajusté : 106,8 M$ (49,8 M$)
Ebitda : 115,0 M$ (45,2 M$)
Bénéfice d’exploitation (BAII) ajusté : 40,8 M$ (21,7 M$)
Bénéfice d’exploitation (BAII) : 45,6 M$ (17,1 M$)
Résultat net ajusté : 3,7 M$ (1,4 M$)
Résultat net : 5 M$ (perte nette de 6,6 M$)
Flux de trésorerie liés à l'exploitation : 157,5 M$ (54,1 M$)
Résultats au 30 septembre 2019 (les données entres parenthèses sont celles du 30 septembre 2018))
Chiffre d'affaires : 2,472 Md$, en hausse de 3,2 % (2,39 5Md$)
Zim a transporté 2,124 MEVP, en baisse de 3,5 % (2,2 MEVP)
Taux de fret moyen par EVP : 1 007 $, en hausse de 6 % (950 $)
Ebitda ajusté : 270,5 M$ (101,7 M$)
Ebitda : 285 M$ (82,7 M$)
Bénéfice d’exploitation (BAII) ajusté : 101,5 M$ (18,4 M)
Bénéfice d’exploitation (BAII) : 108,4 M$ (BAII négatif de 0,6 M$)
La perte nette s'est établie à 14,2 M$, comparativement à une perte nette de 73,9 M$ au 1er septembre 2018.
Flux de trésorerie liés à l'exploitation : 281,3 M$ (164,6 M$)