Le tonnage total transporté sur le réseau fluvial français a atteint les 49,4 Mt en 2022, a annoncé Voies navigables de France (VNF), soit un repli d’environ 6 % par rapport à 2021 avec ses 52,5 Mt. Le repli s’explique en grande partie par le fléchissement de la filière du BTP/matériaux de construction (19,8 Mt), en chute de 16,9 %. Le segment pèse dans le tonnage global avec 40 % du volume transporté par la voie fluviale en France.
Á l’inverse, deuxième filière prépondérante pour le fluvial avec une part de 30 %, les céréales ont progressé de 8,6 %, avec 13,1 Mt transportés. D’autres filières de poids (part de 15 %) apparaissent elles aussi à la peine en volume : métallurgie (- 11,3 %), engrais (- 12 %) et sel (- 26,6 %).
Record historique pour les conteneurs
Au rang des nouvelles plus enthousiasmantes, il y a la filière des conteneurs avec 605 500 EVP transportés en 2022, soit une croissance de + 3,9 % par rapport à 2021. Il s’agit d’un niveau historique. Le record est porté par le bassin de la Seine (+13,8 %), toujours le premier de France, mais aussi par celui du Nord-Pas-de-Calais (170 000 EVP, + 5,4 %).
La performance sans précédent des conteneurs porte à l’optimisme pour l’avenir, souligne le directeur général de VNF. « L’année 2022 montre par ses caractéristiques la transformation majeure dans laquelle évolue le fluvial. Celui-ci est marqué par une réduction de l’activité sur les vracs notamment en lien avec la conjoncture économique et énergétique, explique Thierry Guimbaud, qui relève, parallèlement, une nette hausse des transports de produits à plus haute valeur ajoutée. « Elle illustre les transformations à l’œuvre des modes de production et de consommation, via les échanges de conteneurs ».
Un autre vivier de trafics nouveaux pour le segment réside dans la logistique urbaine qui vise à desservir le cœur des villes dans le contexte de la transition énergétique et écologique des activités. Des solutions existent à Paris, Lyon, Strasbourg et d’autres villes devraient suivre.
Chez VNF, les investissements pour l’entretien, la modernisation et le développement du réseau ont aussi atteint un niveau record, à 330 M€ en 2022. Ce niveau de dépenses sera porté 340 M€ en 2023. Ils préparent l’avenir, insiste le dirigeant, la qualité de l’infrastructure étant un élément toujours essentiel pour tous les modes de transport.
Clotilde Martin
