Søren Skou, le PDG de A.P. Møller - Maersk et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez ont signé un protocole d’accord pour explorer les possibilités de production de carburants verts à grande échelle en Espagne. S’il se concrétise, il permettrait de produire jusqu'à 2 Mt de carburants verts par an. Le projet, actuellement en phase d'étude et de développement, vise à étudier la faisabilité de la couverture de l'ensemble de la chaîne de valeur, des sources d'énergie renouvelables au soutage des navires, indique le communiqué de l’armateur danois de porte-conteneurs.
Il pourrait mobiliser près de 10 Md€ d'investissements privés et publics (notamment dans le cadre du plan de relance espagnol), a indiqué le gouvernement espagnol dans un communiqué. Il devrait se traduire par la création de deux sites de production de méthanol vert, situé pour l'un en Andalousie (sud), et pour l'autre en Galice (nord-ouest). Il n'y a actuellement pas de production de méthanol en Espagne, qui est donc totalement importé dans des volumes non précisés. Si quelques projets sont à l’étude, ils sont à petite échelle.
Un besoin de 6 Mt par an
Au vu des projections, Maersk a besoin d'environ 6 Mt de méthanol vert par an pour atteindre son objectif de réduction d'émissions de CO2 d'ici 2030, et de « quantités encore plus importantes d'ici 2040 » pour que sa flotte atteigne la neutralité carbone, explique le groupe.
L’armateur danois a confirmé le 5 octobre avoir confié à Hyundai Heavy Industries (HHI) la construction, de six navires supplémentaires de 17 000 EVP bicarburant avec le méthanol. Ce qui porte l’ensemble à dix-neuf et à vingt-cinq si l’armateur exerce ses six options.
La flotte que Maersk mettra en service entre 2023 et 2025 nécessiteront environ 750 000 t de méthanol vert. Maersk a sécurisé, via sept partenariats stratégiques, les volumes nécessaires pour répondre à l’avitaillement de ses tout premiers navires.
A.D.