Retour aux affaires pour PIL qui a lancé deux services en un mois

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Après une longue traversée du désert pour assurer sa survie et restructurer ses dettes, la compagnie singapourienne manifeste son retour en multipliant les signes de bonne santé. Elle étoffe sa flotte et son offre, notamment sur le marché intra-asiatique.

Le 12e transporteur mondial est bel et bien sortie de l’état léthargique dans lequel l’avaient plongé les difficultés financières deux ans durant. Et depuis quelques mois, il montre des signes de vie manifestes. Après avoir patiemment reconstitué une partie de sa flotte dépouillée pour faire face à ses dettes, lancé un nouveau service en partenariat avec avec la thaïlandaise Regional Container Lines (RCL) et la chinoise China United Lines (CU Lines), il s’engage cette fois sur une nouvelle route en Asie. 

Le nouveau service hebdomadaire, baptisé China Straits Service (CSS), effectuera la rotation entre la Chine, Singapour et la Malaisie au départ de Qingdao suivant le programme : Qingdao, Shanghai, Xiamen, Nansha, Singapour, Port Kelang, Penang, Port Kelang, Pasir Gudang, Nansha et retour à Qingdao. Le premier départ est prévu le 18 décembre. Il sera assuré par un quatuor de 2 800 EVP, une capacité assurée en partenariat avec Goldstar Lines (GSL) et OOCL.

« Avec les signes croissants de reprise de l'économie mondiale, nous nous attendons à ce que l'Asie continue à jouer un rôle central dans le commerce international », a commenté dans un très laconique communiqué Tonnie Lim, le directeur commercial de l’entreprise. 

Haro sur l’Asie

PIL, qui a passé la majeure partie de l’année 2020 à négocier avec ses créanciers afin d’éviter la mort économique, a lancé fin octobre une ligne directe qui propose chaque semaine de relier le centre et le sud de la Chine à la région du Golfe, que la compagnie desservait jusqu’à présent via le partage de slots sur la boucle MEA5 d'Ocean Alliance. La rotation, appelée Gulf China Service (GCS), opérée avec des navires de 3 000 EVP, doit effectuer son premier départ le 23 novembre.

« Cette offre répond aux besoins de connexions directes et plus efficaces. Les clients bénéficieront ainsi de temps de transit rapides de Ningbo, Nansha et Shekou, en Chine vers Jebel Ali et Dammam en Arabie Saoudite », explique PIL qui y alloue le Kota Kamil. En ne faisant escale dans aucun des ports de transbordement du détroit de Malacca, à savoir Singapour ou la Malaisie, la boucle peut en effet garantir des trajets plus courts. 

PIL autorisée à réinvestir 

Le plan de restructuration de PIL, qui prévoit notamment que Heliconia Capital Management, entité du fonds souverain du pays Temasek, injecte 600 M$ de capitaux, avait été adopté en février dernier. Face à son besin de liquidités, la compagnie s’était délestée d’une part importante de sa flotte, qui a diminué en 18 mois de 37,5 % pour atteindre environ 250 000 EVP. Depuis, elle a manifestement été autorisée à réinvestir dans son outil industriel puisque sa capacité est passée à près de 264 000 EVP répartis sur 83 navires, dont 56 en propriété. Certains navires, qui avaient été affrétés auparavant, auraient été réintégrés, soutiennent les courtiers. En revanche, elle n’a pas toujours pas de navires en commande. 

Adeline Descamps

 

 

 

 

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