En octobre dernier, l'avionneur européen avait renouvelé sa confiance à Louis Dreyfus Armateurs (LDA) pour le transport d’éléments de plusieurs familles d'appareils entre ses sites européens et l’usine d’assemblage nord-américaine de Mobile. Le contrat d’affrètement prévoit que l’armateur français acquière trois nouveaux rouliers qu’il exploitera pendant 15 ans.
Le 2 janvier, le constructeur chinois Wuchang a annoncé avoir signé un contrat avec LD Seaplane, filiale de LDA, pour la construction de ces trois navires, dont la livraison est attendue entre le premier et le troisième trimestre 2026.
LDA a déjà confié plusieurs de ses navires à cette filiale de China State Shipbuilding Coporation (CSSC).
Les contrats des trois précédents rouliers (les Ville de Bordeaux, City of Hamburg et Ciudad de Cadiz), que LD Seaplane exploite pour le compte d'Airbus, avaient en revanche été attribués au chantier chinois Jinling Shipyard pour le premier et à ST Marine de Singapour pour les deux autres.
Capacité d'emport nettement supérieure
La capacité d’emport des nouveaux rouliers sera cependant supérieure à l'actuelle flotte affrétée par Airbus. Le renouvellement répond notamment à la montée en cadence d'Airbus sur la famille A320, portée à 75 appareils par mois d'ici 2026.
Les futurs rouliers pourront charger six sous-ensembles de monocouloirs (ailes, fuselage, mâts réacteur, empennages horizontaux et verticaux) contre quatre sur les unités actuelles, et environ 140 EVP ou 70 conteneurs de 40 pieds.
Empreinte carbone
Dans le cahier des charges, la réduction des émissions carbone pèse, qui en moyenne annuelle devront passer de 68 000 t à 33 000 t. Le choix du méthanol s'est imposé pour les deux moteurs principaux tandis que les quatre moteurs auxiliaires pourront indifféremment consommer du caburant conventionnel ou du méthanol.
L'empreinte carbone sera également minimisée par le recours à la propulsion vélique. LDA a déjà testé l’assistance éolienne sur ses traversées transatlantiques, d’abord avec les cerfs-volants de traction d’Airseas, puis avec les rotors eSails. C’est cette dernière solution qui semble avoir été retenue, six rotors de Flettner étant prévus sur les futurs navires.
Étienne Berrier
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