Quatre après sa naissance, en avril 2018, la jeune compagnie née de la fusion des activités conteneurs de trois compagnies japonaises (MOL, NYK et K-Line) mais dont le siège est à Singapour, offre 156 services vers 120 pays et prévoit un bénéfice de 15,4 Md$ en 2021 pour un chiffre d'affaires de 29 Md$, établissant sa marge d’exploitation à 53 %.
La compagnie entend investir 20 Md$ sur dix ans dont plus de la moitié allouée pour le renouvellement de sa flotte, soit l’équivalent de 150 000 EVP par an, notamment pour répondre à sa stratégie de décarbonation. C’est la principale annonce faite le 23 mars dans un visioconférence assurée par le PDG de l’entreprise, Jérémy Nixon. ONE s’est engagée à réduire par rapport à 2008 ses émissions de gaz à effet de serre de 70 % par EVP transporté (scope 1) d’ici 2030 et atteindre des émissions nettes nulles, couvrant les objectifs dits Scope 2 et 3 en 2050.
Livraison de six porte-conteneurs de 24 000 EVP en 2023
La société fait valoir 38 navires en commandes pour 520 000 EVP, principalement dans le cadre de contrats d’affrètement. Sur ce total, elle en a, en réalité, déjà reçu quatre de 12 000 EVP en 2020 et quatre de 15 000 EVP entre 2020 et 2021. Elle doit être livrée cette année de quatre autres de 12 000 EVP, puis en 2023 de ses six mastodontes de 24 000 EVP ainsi que de quatre unités de 15 000 EVP. Enfin, en 2024, six de 15 000 EVP et dix de 10 000 EVP rejoindront encore sa flotte.
Outre des investissements dans les navires, la société consacrera une partie des fonds annoncés pour servir la transition numérique de la société – elle entend pousser les technologies digitales – et dans des terminaux portuaires. Sans toutefois préciser réellement ses plans.
Selon Alphaliner, ONE est le sixième transporteur de conteneurs au monde, avec une capacité actuelle d'environ 1,5 MEVP répartie sur 208 navires. Le consultant lui attribue 6 % de parts de marché mondial.
A.D.