« Nous considérons le secteur comme offrant de fortes perspectives de croissance et nous avons l'intention d'investir de manière proactive dans ce domaine. Cette acquisition s'inscrit dans ce cadre », a justifié MOL.
Le transporteur japonais a signé le 12 septembre un accord de principe pour acquérir, via sa filiale MOL Chemical Tankers, l'opérateur de chimiquiers Fairfield Chemical Carriers
Le groupe japonais détiendra 100 % des actions la société américaine à l’issue d'une transaction entièrement en espèces pour un montant d'environ 400 M$.
L'opération, qui comprend les filiales au Japon, aux Pays-Bas, en Afrique du Sud et à Singapour, a été approuvée par les conseils d'administration des deux sociétés, mais elle reste soumise aux règles régissant l'accord d'achat d'actions.
La transaction devrait être finalisée au cours du quatrième trimestre, sous réserve des autorisations réglementaires.
Une flotte de 111 navires
Fondée en 1996, Fairfield Chemical Carriers (65 personnes) exploite une flotte récente (moyenne d’âge de 4,69 ans) de 36 navires-citernes de 20 à 25 000 tpl, totalisant 791 166 tpl.
La compagnie, basée à Wilton, dans le Connecticut, doit prendre livraison cette année du premier de ses quatre navires (26 000 tpl) au GNL commandés en 2021.
Les deux transporteurs de produits chimiques consolideront ainsi une flotte de 111 navires (163 pour Stolt Nielsen et 69 pour Odfjell, ses concurrents directs). « Les activités des deux sociétés sont très complémentaires », assure Akira Sasa, PDG de MOL Chemical Tankers (85 chimiquiers).
Une demande de transport en croissance
MOL Chemical Tankers emploie environ 360 personnes dans 11 bureaux. En 2019, la société a acquis la société danoise Nordic Tankers.
Selon un rapport de Research Nester, les revenus du marché mondial des chimiquiers devraient augmenter d'environ 5 % par an entre 2023 et 2035.
Le transport de produits chimiques a généré un revenu de 31 Md$ en 2022, dopé par la demande de transport croissante d'huiles végétales.
Adeline Descamps