Marfret veut capitaliser sur les marchandises non conteneurisées

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Avec son service MPV reliant la Belgique et la France aux Antilles et à la Guyane, l'armateur marseillais a diversifié sa présence dans les Caraïbes en proposant une solution alternative aux lignes conteneurisées. Un bilan encourageant selon le dirigeant de la compagnie marseillaise Guillaume Vidil. 

Presque un an après avoir ouvert sa ligne MPV (nom inspiré du terme Multipurpose Vessel), un service ro-ro, conventionnel et acceptant également des matières dangereuses, Marfret se dit satisfait des volumes transportés car il a confirmé sa vocation pour « tout ce qui n'est pas conteneurisable ». Pour ce service hebdomadaire reliant Le Havre, Anvers, Pointe-à-Pitre, Fort-de-France et Dégrad-des-Cannes, Guillaume Vidil, le directeur général de la compagnie française basée à Marseille, attribue ce bilan encourageant à « sa grande souplesse ».

Pour opérer cette ligne, la compagnie a désigné le ro-ro Marfret Niolon, un navire qui affiche une capacité de 1 212 mètres linéaires. Relier les Antilles et la Guyane constitue, selon lui, un atout qui devrait permettre de « pérenniser » le service MPV. « Nous avons structuré le marché. Nous pensons aujourd'hui ajouter le port de Dunkerque à la rotation », explique-t-il.

Partenaire de CMA CGM

En parallèle, la compagnie marseillaise continue d'opérer son service inter-îles Ferrymar pour lequel elle exploite le ro-ro Marin. Il reste partenaire du groupe CMA CGM au travers de son service Antilles Nord et de la ligne reliant la Méditerranée aux Caraïbes (Medcar). Sur le secteur Nord, il n'exploite pas de navire mais reste présent dans le cadre d'un accord de slots avec le groupe armatorial.

Au sud en revanche, l'armateur déploie le Skiathos, un porte-conteneurs de 6 800 EVP, depuis l'été 2019. À cette époque, CMA CGM et Marfret avaient décidé de doubler la capacité de leur flotte affectée au service Medcar. Si la crise sanitaire s'est traduite par « un remplissage plus faible en 2020 et un début d'année en cours catastrophique », concède Guillaume Vidil qui souligne que « la fréquence de départs de navires a été maintenue » sur le service commun.

Pas de profit avec la DSP

Toujours dans les Caraïbes, le directeur général de Marfret indique que la société a ouvert en 2018 un bureau à Saint-Martin pour compléter son maillage du secteur où il est déjà implanté à la Martinique, en Guadeloupe et en Guyane. L'armateur français dessert également le Pacifique Sud (Papeete et Nouméa) dans le cadre de son service hebdomadaire NASP direct reliant l'Europe aux États-Unis et qui touche l'Australie et la Nouvelle-Zélande. La ligne assure un départ par semaine au cours de la saison des kiwis et un tous les quinze jours le reste du temps. Papeete, desservi avec un navire de 2 500 EVP, reste un point fort de ce service selon le dirigeant. Concernant Nouméa, Guillaume Vidil indique notamment des volumes de ferronickel à transporter vers l'Europe.

La Réunion et Mayotte sont les deux seules destinations ultramarines que Marfret ne dessert pas à ce jour. Interrogé sur le type de DSP (délégation de service public) dont tirent profit les armateurs français concernant leurs liaisons exploitées avec les ports nationaux d'Outre-mer, Guillaume Vidil réfute totalement ce propos. « Il n'y a pas de DSP sur ces ports pour nous, les armateurs français, puisque nous ne bénéficions pas de subsides de l'État». 

Pour preuve, selon lui, Maersk et MSC sont très présents sur le marché de la Réunion. En matière d'équipement, Marfret n'est pas touché par la pénurie de boîtes vides. Pour autant, la compagnie marseillaise a en commande 200 conteneurs neufs dont la livraison est imminente.

Vincent Calabrèse

 

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