Louis Drefyus Armateurs a présenté le 12 décembre son nouveau projet de navire : Fresh, acronyme anglais pour « solution d’énergie renouvelable flottante pour l’hydrogène ». Ce navire est prévu pour transporter de l’ammoniac, qui sert ainsi de vecteur au stockage d’hydrogène.
Pour rappel, l’ammoniac, molécule abondamment produite par l’industrie chimique, notamment pour les engrais, présente la propriété de pouvoir être décomposé en hydrogène avec pour seul sous-produit l’azote, dont l’émission dans l’atmosphère ne constitue pas une pollution. L’hydrogène, vecteur d’électricité verte, peut être stocké et transporté sous forme d’ammoniac, offrant de meilleures garanties de sécurité et une densité énergétique supérieure.
L’ammoniac est « un vecteur d’hydrogène, qui peut être transporté depuis les zones de production d’énergie verte jusqu’aux centres de demande en Europe, en Asie du Nord-Est ou en Amérique du Nord », explique LDA en introduisant la nouvelle offre portée par une de ses filiales, Louis Dreyfus Ports and Logistics.
Absence de norme de classification
La filiale de l’armateur en charge des projets logistiques complexes a développé son nouveau concept en partenariat avec la société de classification sud-coréenne Korean Register (KR), afin de s’assurer de la conformité et de la sécurité de la transformation d’ammoniac en hydrogène à bord d’un navire alors qu’aucune norme de classification avec valeur prescriptive n’existe.
La collaboration entre les deux entités avait fait l’objet d’un accord le 6 septembre dernier et a abouti dès le 1er novembre à une approbation de principe (AiP) accordée par la société de classification coréenne. LDA, qui n’a pas encore fait part de clients potentiels, prévoit une industrialisation prochaine avec une commercialisation possible dès 2026.
Étienne Berrier