Une seule perte totale de vraquiers a été enregistré en 2023

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Grand bond en avant en matière de sécurité maritime pour le secteur du vrac sec, qui dans les dernières décennies se distinguait davantage pour le nombre significatif de pertes de navires et de mises en danger de la vie des marins.

« Nous avons parcouru un long chemin depuis les jours sombres des années 1980 alors que nous devions déplorer de nombreuses pertes en vies humaines et en navires », reconnaît le président d'Intercargo, Dimitris Fafalios.

Dans la dernière décennie des années 90, le transport maritime de vrac sec se distinguait en effet par la perte – principalement par échouement –, de cinq à 26 navires par an, responsables de la mort de 23 à 186 marins.

D’après le rapport annuel (Bulk Carrier Casualty Report 2024) que vient de publier Intercargo, l'Association internationale des armateurs de vraquiers (250 compagnies,
3 316 vraquiers totalisant une capacité de 325 Mtpl), la sécurité s’est nettement améliorée au cours de la dernière décennie.

Une flotte en hausse de 20 %

Les pertes de navires se sont élevées en moyenne à 2,1 par an sur une période de 10 ans, soit 21 vraquiers de plus de 10 000 tpl. L'âge moyen était de 19,4 ans et les échouements, la principale cause avec 43 % du total.

Ces accidents ont été responsables de la mort de 89 marins jusqu'en 2022. Car en 2023, seul un vraquier a été déclaré en perte totale mais sans aucun dommage humain. Le Yong Xing 56, sous pavillon chinois, a coulé en Russie après collision avec des blocs de glace mais les 21 membres de l'équipage chinois de ce navire vieux de 15 ans ont été évacués en toute sécurité.

Cette amélioration est d’autant plus notable que le nombre de vraquiers a augmenté dans le même temps de 20 %, en passant de 10 400 à 12 226 entre 2013 et janvier 2024. La flotte de vraquiers représente plus de 40 % du tonnage mondial et assure, selon les estimations, 55 % du transport mondial.

Déclaration du fret, la clé

Selon Intercargo, la réduction des incidents peut être attribuée à la fois aux améliorations continues dans la sécurité mises en œuvre par les opérateurs de navires (formation continue de l'équipage et du personnel à terre, amélioration de la conception des navires, nouvelles technologies) et au durcissement du cadre réglementaire international.

« Naturellement, des sujets de préoccupation subsistent, notamment la liquéfaction de la cargaison ou d'autres mécanismes de défaillance de la cargaison liés à l'humidité, qui représentent le plus grand risque pour les membres d’équipage en contribuant à la perte de 55 vies, soit 61,8 % du total des pertes de vies au cours des dix dernières années »indique le rapport qui fait de la déclaration précise et correcte les marchandises à transporter un levier pour réduire les incidents.

« Il n'y a cependant aucune raison de se reposer sur ses lauriers. Toute perte de vie est tragique et le secteur doit prêter une attention particulière aux causes analysées dans ce rapport », ajoute Dimitris Fafalios, pour lequel la pandémie et les récents événements géopolitiques ont engendré de nouvelles problématiques.

Adeline Descamps

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