Depuis le 1er janvier, le fréteur a repris du service sur le transmanche et relie Cherbourg à Poole. Brittany Ferries répond ainsi à une demande du ministère britannique des Transports afin de lui garantir la disponibilité d'espace fret à bord de ses navires.
Après avoir passé sept ans dans la Baltique où il était affrété pour Stena Line, le Cotentin est revenu à son port d'attache de Cherbourg, qu'il relie depuis le 1er janvier à Poole, au Royaume-Uni. Dédié spécifiquement au transport de véhicules de fret, il est désormais le plus grand navire de ce type sur le transmanche. Ses 2 210 m de linéaires permettent de charger jusqu'à 120 camions, les chauffeurs disposant de cabines doubles à bord du navire.
Son retour en Normandie permet de renforcer la capacité de fret de Brittany Ferries entre la France et le Royaume-Uni et d'avoir dans la flotte « le bon équilibre entre navires passagers et fret », a souligné Christophe Mathieu, son PDG. Il y voit aussi « une chance de sortir de la crise actuelle en bonne santé ».
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Le Cotentin fait l'objet d'un contrat entre la compagnie et le ministère des Transports britannique pour accompagner la transition en cette phase post-Brexit et assurer l'acheminement de denrées dites essentielles. Le contrat, reconduit pour la troisième année consécutive, garantit la disponibilité d’espaces fret à bord des navires de la compagnie sur les deux lignes Cherbourg-Poole et Le Havre-Portsmouth.
Le pur fréteur s'intégrera aussi au projet ferroviaire multimodal de la compagnie qui reliera Cherbourg à Bayonne à partir de 2022. Mais auparavant, il passera en avril prochain sur la route Le Havre-Portsmouth où il remplacera l'Étretat qui, lui, sera affrété par Stena RoRo tandis que le Barfleur prendra le relais entre Cherbourg et Poole.
Long de 167 m et large de 27 m, le Cotentin a été construit en 2007 dans les chantiers finlandais de l’ex-Aker Yards à Helsinki. Battant pavillon français, il peut filer à une vitesse jusqu'à 26 nœuds.
Myriam Guillemaud-Silenko