Lancement de deux parcs éoliens en Méditerranée

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Deux projets de parcs éoliens flottant au large de Fos et de Port-La-Nouvelle ont été officiellement lancés. Le gouvernement a aussi émis deux appels à manifestations d’intérêt pour des infrastructures portuaires qui accueilleront les activités industrielles liées à l’éolien offshore en Méditerranée.

Prévus pour être mis en service en 2030, les deux premiers parcs éoliens offshore des côtes méditerranéennes françaises seront situés à 22 km à l’est de Port-la-Nouvelle pour le premier et à 22 km au sud de Fos-sur-Mer pour le second. Ils présenteront chacun une capacité de production de 250 MW. Ils seront ultérieurement agrandis pour la porter à 750 MW. Le Premier ministre Jean Castex et la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, en déplacement à Port-la-Nouvelle le 14 mars, ont officiellement lancé la procédure de mise en concurrence visant à attribuer ces parcs. Les lauréats seront désignés en 2023.

Le débat public, qui s’est achevé en octobre 2021 et dont les conclusions ont été publiées fin décembre, a identifié une troisième zone d’installation potentielle à 24 km à l’est du Barcarès, qui pourra être utilisée si les études environnementales en cours devaient faire renoncer aux deux premiers emplacements. Enfin, une quatrième zone fait aussi l’objet d’études environnementales, située à 34 km au sud du Grau-du-Roi.

La France se veut en pointe sur l’éolien flottant

Vu la profondeur des côtes méditerranéennes, tous accueilleront non pas des éoliennes posées sur le fond marin, comme c’est le cas en mer du Nord, ou comme c’est prévu pour les côtes françaises en Manche ou en Atlantique, mais des éoliennes flottantes. Il s’agit d’une technique plus innovante, qui sera mise en œuvre pour la première fois à grande échelle au large des côtes sud de la Bretagne. Pour ce projet breton, qui fait l’objet du cinquième appel d’offres français, le ministère de la transition écologique a désigné en septembre 2021 les dix candidats invités à poursuivre le « dialogue concurrentiel ». Le lauréat sera connu fin 2022.

Très en retard sur l’offshore ancré par rapport à ses voisins européens, la France se veut en pointe sur le flottant. Un premier démonstrateur est en service au large du Croisi. Il s’agit d’ailleurs de la seule éolienne en mer française. D’ici 2023, un autre démonstrateur sera installé au sud de la Bretagne, et trois en Méditerranée au large de Port-Saint-Louis, Leucate et Gruissan.

Un pacte pour l’éolien offshore

Pour le développement de l’éolien flottant en Méditerranée, le gouvernement a aussi annoncé le 14 mars le lancement imminent de deux appels à manifestations d’intérêt, « visant à favoriser le développement d’infrastructures portuaires à même d’accueillir des activités industrielles liées à l’éolien flottant et la structuration de ces activités industrielles. » Une enveloppe de 300 M€ est prévue en soutien de la filière dans le cadre du programme d’investissement France 2030.

Un « pacte de l’éolien en mer » a été signé entre l’État et la filière, représentée par le Syndicat des énergies renouvelables, France énergie éoliennes et le Comité stratégique de filière. Il s ‘agit de donner de la visibilité à ses acteurs, en inscrivant dans le marbre l’engagement du gouvernement à attribuer 2 GW par an à partir de 2025 pour atteindre 18 GW en service en 2035 et 40 GW en 2050. La filière, de son côté, s’engage à investir 40 Md€ dans les quinze prochaines années.

Étienne Berrier

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