Les essais, entamés début 2022 à bord du Ville de Bordeaux de Louis Dreyfus Armateurs, se poursuivront l’an prochain. Le système Seawings d’Airseas est pourtant déjà à l’œuvre, en complément d’une propulsion au fuel. Sur les images dévoilées par Airseas, on peut voir le roulier de 154 m, qui transporte des éléments de l’A320 à destination de l’usine Airbus de Mobile (côte sud des États-Unis), naviguer sous moteur, puis déployer le cerf-volant de traction à l’aide du mât situé à l’extrémité avant du pont du navire.
« Voir Seawing déployé sur un navire commercial est une étape majeure pour nous après tant d’années de recherche et développement, souligne Vincent Bernatets, président d’Airseas, dont la solution doit désormais être mise à l’épreuve des essais en mer. C’est une technologie nouvelle, à la croisée de l’aéronautique et du maritime, et par conséquent les données et analyses que nous collectons sont indispensables pour déployer ensuite le produit sur d’autres flottes commerciales à travers le monde. »
50 pré-commandes pour K-Line
Alors que les projets de propulsion vélique pour la marine marchande se multiplient en France, Airseas se targue d’être « la première entreprise française à déployer sur des voies commerciales un système de propulsion par le vent sur un navire existant ».
L’entreprise estime que son système permettra une réduction de 20 % de la consommation de carburant. Elle compte parmi ses clients le transporteur japonais K-Line, qui a déjà passé 50 pré-commandes dont cinq fermes et annonce que son carnet de commande correspond à trois années de production.
Étienne Berrier