Le conseil d'administration de la compagnie sud-coréenne a approuvé un plan de restructuration. Dans ce cadre, les créanciers menés par la Korea Development Bank vont prendront la main. Le coronavirus aura été l’épreuve de trop pour le 5e opérateur du pays, déjà malmené en 2019 par les turbulences sur le marché transpacifique.
Après la brouille opposant la Corée du Sud au Japon et le conflit commercial Chine-États Unis, le Covid-19 aurait été l’épreuve de trop pour la compagnie sud-coréenne Heung-A Shipping. Le 11 mars, elle s’est déclarée insolvable et son conseil d’administration a accepté que ses créanciers menés par la Korea Development Bank pilotent un plan de restructuration afin de maintenir l’entreprise à flots.
La cinquième compagnie maritime sud-coréenne, opérant sur la Chine, le sud-est asiatique et le Japon, a vu ses pertes passer de 31,1 à 38,8 M$ en un an, bien qu’elle se soit délestée d’actifs non stratégiques tels ses 17,5 % de parts dans Heung-A Shipping Thaïlande vendues au groupe thaïlandais Uahwatanasakul Co., Ltd pour 7,14 M$.
En décembre dernier, elle avait en outre cédé pour 29,8 M$ à Sinokor les parts qu’elle détenait dans l’entité spécialisée dans le transport de conteneurs créée par les deux compagnies. Celle-ci ne sera donc pas impactée par la restructuration à venir. Elle n’affectera qu’une partie de l’activité de Heung-A Shipping, sa division pétrolière qui comprend 19 navires citernes transportant principalement produits chimiques, acides et pétrole.
Le 38e transporteur mondial, selon Alphaliner, affiche une capacité conteneurisée de 31 675 EVP répartis en 29 navires.
Thierry Joly