Un porte-conteneurs chinois au cœur de l'enquête sur le Balticconnector

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Newnew Polar Bear

Crédit photo ©Gary Waters/MarineTraffic
Dans le cadre de l'enquête en cours pour déterminer les causes du gazoduc endommagé Balticconnector entre la Finlande et l'Estonie, la Finlande  suspecte un porte-conteneurs chinois.
Dans le cadre de l'enquête en cours pour déterminer les causes de la fuite décelée sur le gazoduc Balticconnector entre la Finlande et l'Estonie, qui a conduit à sa fermeture le 8 octobre, la Finlande a annoncé en fin de semaine dernière qu'un navire chinois était au cœur de ses investigations.

Dans cette affaire, Helsinki a rapidement suspecté une intervention extérieure, laissant entendre un possible sabotage. Sans détours, le président russe Vladimir Poutine, qui partage une frontière avec la Finlande, avait tout autant promptement réagi aux allégations de son voisin en jugeant absurde de soupçonner Moscou d’en être l’auteur.

Mouvements suspects

« Les mouvements du navire Newnew Polar Bear coïncident avec l'heure et le lieu où le gazoduc a été endommagé », indique dans un communiqué le Bureau finlandais d'enquête. Le porte-conteneurs, battant pavillon de Hong Kong depuis juin 2023, était enregistré entre 2017 et jusqu'à cette année, sous le registre allemand quand il s'appelait le Baltic Fulman.

La police a, pour sa part, repéré « un objet lourd » à proximité du gazoduc dans le fond marin, sans savoir à ce stade s'il existe un lien avec le gazoduc endommagé.

Selon le gestionnaire du gazoduc finlandais, les travaux de réparation prendront au moins cinq mois, obligeant la Finlande à s'approvisionner via son terminal de GNL flottant (FSRU) à Inkoo, au sud du pays.

Dispositif maritime déployé en Baltique

L'Otan, dont la Finlande est devenue le 31e pays membre en avril, a annoncé jeudi qu'elle intensifiait ses patrouilles en mer Baltique, prévoyant « des vols de surveillance et de reconnaissance supplémentaires, notamment avec des avions de patrouille maritime, des avions AWACS de l'Otan et des drones », d'après le communiqué de l'organisation.

Ce déploiement de forces est certes une réaction aux dégâts causés au gazoduc mais aussi à un câble de télécommunications entre la Suède et l'Estonie, sans que la cause en soit connue.

Pour rappel, il y a peu plus d’un an, le 26 septembre 2022, quatre fuites de gaz précédées d'explosions sous-marines se sont produites sur les conduites Nord Stream 1 et 2, qui acheminaient l'essentiel du gaz russe vers l'Europe. Son origine n'est toujours pas connue. Le gaz naturel représente environ 5 % de la consommation énergétique de la Finlande.

La rédaction

 

 

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