Le fret et la logistique, qui génèrent 84 % des revenus de la compagnie, a permis de limiter l’impact du Covid sur ses revenus trimestriels. Mais l’absence de visibilité pèse sur l’entreprise, qui a mis douze de ses navires au mouillage. DFDS a initié en outre un plan de réduction des coûts pour se prémunir des incertitudes du moment.
L’armateur danois a fait part de ses revenus trimestriels, qui se maintiennent au regard des circonstances éprouvantes pour les opérateurs du ferry. Des résultats préliminaires pour le premier trimestre 2020 ressortent des impacts encore limités mais néanmoins marqués. Les recettes ont diminué de 1 % à 3,8 milliards DKK (551 M$). Le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda, excédent brut d’exploitation) a diminué de 10 %, à 88,7 M$.
DFDS a par ailleurs indiqué qu’il mettait douze de ses 50 ferries au mouillage pour ajuster son offre à la demande de transport, considérablement affectée par les mesures de confinement imposées par la crise sanitaire. Le fret et la logistique génèrent 84 % du chiffre d’affaires de la compagnie contre 16 % pour le transport de passagers.
Le ferry se met en règle avec les restrictions
Limiter l’impact financier
Depuis la mi-mars, le Danois a suspendu deux lignes de passagers, Copenhague-Oslo et Amsterdam-Newcastle, tandis que l'activité des passagers de la Manche et de la mer Baltique a été réduite aux transports dits essentiels. La compagnie opère en temps normal une vingtaine de lignes maritimes. La société avoue ne pas avoir de visibilité sur la « récupération rapide » de ses trafics, tous dépendant de la durée des mesures de confinement selon les pays.
Pour anticiper, elle a initié un programme de réduction des coûts comprenant notamment des mesures sociales concernant 2 200 employés, mis au chômage partiel. DFDS prévoit également de réduire ses investissements d'environ 20 %, soit à 334 M€ prévus pour 2020.
« DFDS est dans une position solide en ce qui concerne à la fois ses liquidités et sa souplesse financière pour répondre aux défis et aux opportunités qui peuvent se présenter dans les conditions actuelles et futures du marché » est-il indiqué dans le communiqué. Ses ressources à la fin du premier trimestre 2020 s'élevaient à 247 M$, dont 43 M$ de liquidités. Elle dispose en outre de lignes de crédit engagées mais non utilisées de 203 M$.
La société a par ailleurs déclaré qu'elle avait adapté les clauses du contrat de prêt lié à l'acquisition de U.N. Ro-Ro et obtenu des facilités de crédit supplémentaires d'un minimum de 110 M$.
A.D