En mai, les constructeurs coréens ont décroché des contrats pour un volume de construction de 440 000 tonnes de jauge brute compensée (TBC), soit 24 navires représentant 35 % du total mondial de 1,27 million de TBC pour 60 unités, selon le dernier rapport de Clarkson Research Services qui suit régulièrement cet indicateur.
En intégrant les commandes des 16 navires (980 000 TBC) passées au cours de la dernière semaine de mai (mais non comptabilisées par Clarkson), le carnet de commandes des constructeurs coréens s'élèverait donc à 1,42 million de TBC, soit 59 % du total mondial. Depuis le début de l’année, la Corée a engrangé pour 8,32 millions de TBC (212 navires) de nouveaux contrats, son meilleur résultat depuis janvier-mai 2008. Par rapport à l’an dernier, qui ne peut certes pas servir de référence compte tenu des conditions de marché, l’activité a augmenté de 662 % en termes de contrats.
Le challenger chinois a contracté pour 710 000 TBC (31 navires) tandis que le numéro trois de la construction navale mondiale, le Japon, a atteint les 110 000 TBC (5 navires).
Des prix en hausse de 2 M$
Sur l’ensemble de l’année, de janvier à mai, les commandes mondiales se sont élevées à 19,07 millions de TBC, en hausse de 179 % par rapport à 2020. C’est la Chine qui détient à ce jour le titre de leader mondial en termes de nombre de commandes reçues avec 8,92 millions de TBC (321 navires).
L'indice Clarkson des prix de la construction neuve a enregistré son plus haut niveau depuis décembre 2014 (136 points). Un indice supérieur à 100 indique un mouvement à la hausse des prix des navires, et donc une meilleure rentabilité pour les constructeurs.
Le prix des porte-conteneurs (13 000 à 14 000 EVP) a augmenté de 2 M$ pour atteindre une moyenne de 122,5 M$ tandis que les très gros transporteurs de brut (VLCC), pourtant exploités dans un marché déprimé, ont également renchéri de 2M$ à 95 M$. Les méthaniers de 174 000 m3, navires requérant plus de savoir-faire technologique et dont sont spécialistes les Sud-coréens, sont également concernés par l’inflation mais de façon plus contenue. Ils sont majorés de 1 M$ et coûtent désormais en moyenne 189 M$.
Adeline Descamps