CMA CGM s'ancre un peu plus aux États-Unis

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L’armateur français de porte-conteneurs renforce sa présence en Virginie, où se trouve son siège pour les États-Unis, et annonce la création de plus de 400 nouveaux emplois. Il prévoit d’investir 36 M$ pour y développer ses activités. 

CMA CGM confirme le choix de l’État de Virginie, où est déjà implanté le siège social américain du groupe, comme « centre stratégique » de ses développements outre-Atlantique. Il prévoit de créer 400 nouveaux emplois et d’y investir 36 M$. Il en a fait l’annonce en présence du gouverneur de l’État de Virginie, Ralph Northam, et de Ed Aldridge, président de CMA CGM America. 

« Cette décision confirme [notre] engagement pour l'économie américaine » indique le communiqué de presse. Le groupe français compte développer sa présence aux États-Unis, où il est implanté depuis 1997 et emploie actuellement 12 000 personnes et renforcer son siège à Norfolk qu’il avait établi en 2005 après avoir ouvert un bureau en 2002 à Virginia Beach. Il a également décidé d’implanter dans le comté d’Arlington, le hub américain de Zebox, l’incubateur et accélérateur de startups, fondé en 2018 à l’initiative de Rodolphe Saadé, le PDG de CMA CGM, et spécialisé dans le transport, la logistique, les mobilités et l’industrie 4.0. 

APL s'efface des lignes transpacifiques

APL, effacée des grandes lignes 

« Cette annonce marque l'ouverture d'un nouveau chapitre dans la longue histoire du groupe CMA CGM avec les États-Unis et la Virginie », indique Rodolphe Saadé, cité dans le communiqué de presse.  « Le choix de CMA CGM est un grand moment pour la relance économique de notre État. Hampton Roads est un centre de services maritimes reconnu et la main-d’œuvre de la Virginie du Nord continue d’attirer de nombreuses grandes entreprises », s’est félicité le gouverneur de Virginie, Ralph Northam. 

Pour rappel, la compagnie américaine APL – dont a hérité CMA CGM lorsque l’armement français a pris le contrôle en 2016 de Nol –, avait été une opportunité pour améliorer les positions de la française sur le transpacifique et aux États-Unis. Mais depuis le 1er octobre, elle a dû s’effacer des grandes lignes maritimes. CMA CGM y est devenu le transporteur exclusif du groupe, laissant au pionnier américain un rôle de spécialiste mais marginal : le transport maritime pour le compte du gouvernement américain avec une flotte de navires battant pavillon américain.  

19 ports américains desservis

L’opération s’est inscrite dans le cadre d’une réorganisation mondiale du groupe français et de ses différentes marques, CMA CGM s’imposant comme un « transporteur global » aux côtés d’une galaxie de marques spécialisées : APL dans le transport maritime pour le gouvernement américain donc ; ANL pour la desserte de l’Océanie ; CNC en tant que spécialiste du marché intra-asiatique ; Mercosul Lines comme expert du cabotage au Brésil et Containerships, pour l’intra-européen. Il était question initialement que le transpacifique et les États-Unis demeurent l’affaire d’APL. Finalement, il en a décidé autrement et la marque est appelée à s’éclipser définitivement. 

CMA CGM dessert aujourd’hui 19 ports américains, assure 34 services entre les États-Unis et le reste du monde et revendique 93 escales hebdomadaires.

Adeline Descamps

 

 

 

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