L'armateur français de porte-conteneurs a indiqué le 11 juillet que son Benjamin Franklin avait perdu 44 conteneurs dans des « conditions météorologiques inattendues et défavorables » au large de l'Afrique du Sud, a fait valoir CMA CGM. Parti de Singapour pour rejoindre Le Havre, où il est attendu le 1er août, le navire de 399 m de long et d'une capacité de 17 859 EVP a été pris le 9 juillet dans des flots très agités au large de Durban.
« L'équipage n'a pas été blessé, il n'y a pas eu de pollution, le navire n'a pas subi de dommages importants et reste en parfait état de navigabilité », a indiqué la compagnie alors que 33 autres conteneurs ont été par ailleurs endommagés. « Après une inspection en bonne et due forme, il a été constaté que tous les conteneurs perdus en mer contenaient des marchandises inoffensives et aucun produit dangereux ».
Alerte par Maersk
En début de semaine, Maersk a prévenu ses clients de retards possibles en raison d'aléas au large des côtes sud-africaines qui risquaient d'affecter ses opérations pendant quelques jours, a-t-il fait savoir.
Plusieurs sociétés opérant des ports de la pointe africaine, notamment Port Elizabeth, ont fait part de conditions « obligeant les porte-conteneurs à changer de cap ou à se mettre à l'abri des vents forts et des vagues », indique Scan Global dans sa lettre d'information.
La société sud-africaine de logistique Transnet a déclaré le 9 juillet qu'elle avait suspendu ses opérations dans certains d'entre eux.
Cette situation intervient alors qu'une très grande partie de la flotte mondiale transite par le cap de Bonne Espérance, délaissant le passage par le canal de Suez, pour échapper aux attaques des Houthis contre les navires en mer Rouge depuis la mi-novembre.
Adeline Descamps