Le transport maritime à la voile représente aujourd’hui 550 emplois répartis dans les régions côtières françaises. Le secteur pourrait atteindre 4 600 emplois directs pour 1,6 Md€ de chiffre d’affaires en 2030, et même 23 500 emplois et 15 Md€ en 2050. Tels sont les résultats de l’étude Venfrais, menée en 2023 avec l’appui du programme de décarbonation du secteur maritime Meet 2050.
Cette étude a été réalisée par l’association Wind Ship, qui fédère les principaux acteurs de la filière (une trentaine de membres, armateurs, équipementiers, architectes navals, bureaux d'études, chantiers, etc.) et par l’Institut de recherche technologique (IRT) Jules Verne, centre de recherche industriel mutualisé dédié aux technologies avancées de production.
Faire émerger les compétences
Cette cartographie établie, le projet Capvent, qui associe Wind Ship, Centrale Nantes, le Campus des métiers et qualifications du nautisme Pays-de-la-Loire et le Centre académique de formation continue (Cafoc) de Nantes, spécialisé dans l’ingénierie de formation, vise à faire émerger les compétences nécessaires à la montée en puissance de la filière vélique. Les prémices du programme ont été présentés à Nantes le 18 janvier.
« Les compétences requises par le secteur sont variées et reflètent la diversité des métiers qui composent sa chaîne de valeur depuis le logisticien jusqu’à l’ingénieur, en passant par le marin. Elles conditionnent le passage à l’échelle industrielle du secteur français, mais aussi la confiance des décideurs et des investisseurs », indique le communiqué.
Les six prochains mois seront donc consacrés à évaluer les évolutions de la propulsion vélique et à déterminer les besoins en compétences qui y sont associés ainsi que les formations initiales ou continues qui y répondent. Un diagnostic, qui ne se limite pas à la région nantaise, sera établi à l’échelle nationale, en se concentrant sur les six régions maritimes : Normandie, Bretagne, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et PACA.
Étienne Berrier