Un conseil de coordination pour le projet d'un grand port fluvio-maritime censé relier Marseille à Lyon, conformément à la vision portée parle président Emmanuel Macron, a validé un certain nombre de mesures présidant à sa création, en permettant notamment de mobiliser le foncier portuaire et de dynamiser le trafic, à indiqué une source préfectorale à l'AFP.
Fin 2022, en visite à Marseille, Emmanuel Macron avait part de sa volonté de créer un « grand port » remontant le « sillon rhodanien vers la vallée de la chimie, au sud de Lyon, et au delà, de connecter l'Allemagne et son cœur de production ». En clair, dupliquer l'expérience Haropa.
Ces décisions ont été prises le 24 mai dernier, lors de la réunion à Lyon du deuxième Conseil de coordination interportuaire et logistique (CCIL) de l'axe Méditerranée-Rhône-Saône, a précisé dans un communiqué la préfecture de Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Un vaste ensemble fluvio-maritime
La réunion, présidée par la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Bucco, coordonnatrice de l'axe Rhône-Saône, avait « pour objectif de suivre la création, dans les faits, d'un nouvel ensemble fluvio-maritime » couvrant un large périmètre, des ports de la façade méditerranéenne – le grand port maritime de Marseille Fos, ceux de Sète et de Toulon jusqu'en Bourgogne.
Mobiliser du foncier
Le conseil a validé la démarche portée par les opérateurs de l'axe – le Grand port maritime de Marseille, la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), Voies Navigables de France, SNCF Réseau, le port de Sète, la métropole de Toulon en tant qu'autorité portuaire –, qui vise à mobiliser du foncier portuaire et logistique dans l'hinterland.
Un schéma directeur, en ce sens, devrait être achevé au premier semestre 2024, selon l'AFP citant la même source. Il doit permettre de mettre en cohérence « les stratégies de développement à l'issue de concertations avec les territoires fin 2023 » et identifier les gisements fonciers pour accueillir des implantations industrielles et logistiques en cohérence avec le projet.
La CNR a annoncé « l'intégration d'exigences de services de barges plus réguliers et plus fréquents dans les appels d'offres de sous-concession des principaux ports du Rhône et en particulier du terminal à conteneurs de Lyon », rapporte la préfecture.
Prochaine réunion avant la fin de l'année
Il est aussi question du déploiement d'un logiciel spécifique, entre les premiers semestres 2024 et 2025 sur tout l'axe fluvial, appelé à être une « communauté portuaire digitale unique » en France.
Un prochain CCIL sera organisé d'ici à la fin de l'année à Marseille.
La rédaction