« Le projet prévoit une production d'hydrogène par électrolyse de l'eau d'une capacité de 350 mégawatts, soit un volume de plus de 50 000 t d'hydrogène par an, pour un montant d'investissement de l'ordre de 500 M€ », indique Haropa Port, le port de l'axe Seine, qui a signé avec Verso Energy une convention d'occupation d'un terrain à Grand-Quevilly.
Verso Energy vise deux marchés pour son hydrogène : la consommation directe par les industriels locaux issus de la chimie ou de la sidérurgie, et la fabrication de carburant de synthèse pour l'aérien, a précisé auprès de l'AFP le président de Verso Energy, Xavier Caïtucoli.
Une directive européenne impose aux compagnies aériennes à partir de 2025 d'incorporer une part croissante de carburants de synthèse dans leurs avions.
6,5 GW d'électrolyseurs en France en 2030
Deux autres projets d'électrolyseur sont annoncés, l'un de 200 MW porté par Air Liquide à l'embouchure de la Seine à Port-Jérôme et l'autre monté par Engie au Havre pour produire également des carburants de synthèse à destination des transports maritime et aérien.
La France vise l'installation de 6,5 GW d'électrolyseurs en 2030 et doit répondre à un besoin de 10 GW en 2035, dans le cadre de sa stratégie pour sortir des énergies fossiles, contre moins de 10 MW aujourd'hui.
Verso Energy porte avec sa société un autre projet d'électrolyseur, plus avancé, de 300 MW de puissance, à Saint-Avold (Moselle) dont la première tranche de 100 MW doit sortir de terre en 2027.
Xavier Caïtucoli a fait fortune à la tête de Direct Energie, troisième acteur français de l'électricité et du gaz, cofondé en 2003 puis revendu en 2018 pour 2 Md€ au groupe TotalEnergies. Il est associé dans Verso Energy à un autre polytechnicien, Antoine Huard, un ancien de la Générale du Solaire.
La rédaction