Aux coudes à coudes avec Telehouse France, Digital Realty a remporté l’appel d’offres du Grand Port maritime de Marseille Fos lancé il y a un an et demi et pour lequel cinq candidats s’étaient positionnés.
Le groupe américain hérite donc d’un hectare dans le cadre d’une autorisation d’occupation temporaire de 49 ans.
Avant de bâtir, Digital Realty devra démolir le silo à sucre construit en 1880, désaffecté au lendemain de la cession de Saint-Louis Sucre à l’allemand Sudzucker en 2002.
Démolition et désamantiage
Il faudra en outre procéder au désamiantage du site à l’architecture spécifique pour favoriser le stockage optimal du sucre importé des pays ACP (Afrique Caraïbe Pacifique).
À la place, une infrastructure de 10 000 m2, soit l’équivalent de la moitié de la capacité de stockage déjà offerte sur les quatre data centers marseillais (25 000 m2).
De sources concordantes, Christophe Castaner, ancien ministre de l’intérieur aujourd’hui président du port de Marseille-Fos, aurait joué un rôle décisif en faveur de sa construction malgré les oppositions locales et une entreprise passée en 2020 sous pavillon américain.
400 M€ investis à Marseille
Présent à Marseille depuis 2014, Digital Realty a investi 400 M€ dans la construction de ses centres de données dont trois se trouvent sur le port. Le groupe a investi d’anciens ateliers de réparation navale, ancien bâtiment de Fourré Lagadec (MRS 2 et 4), et pris possession de l’ancienne base sous-marine allemande (MRS 3) Martha. Le quatrième centre de stockagea été inauguré en 2022.
Aujourd’hui, revendiqué comme étant le septième hub numérique mondial et deuxième au niveau national, Marseille, où convergent 16 câbles sous-marins, ambitionne de se hisser à la cinquième place.
Nathalie Bureau du Colombier