Trafics : Changement de tendance dans les ports espagnols

Article réservé aux abonnés

 

Selon les statistiques publiées par Puertos del Estado, l’organisme public de tutelle des ports de commerce espagnols, le trafic portuaire n’a progressé que de 0,3 %en 2019. Un phénomène qui s’explique par le ralentissement à la fois de l’économie espagnole et du commerce mondial. Le ralentissement est perceptible dans les conteneur, surtout à Barcelone et à Las Palmas.

Le changement de tendance est très net dans les ports espagnols. Après une croissance de 3,4 % en 2018 et de 7,4 % en 2017, les ports espagnols ont terminé 2019 avec une légère hausse de 0,3 %, à 552 Mt (hors avitaillement, pêche et trafic intérieur). Une légère progression qui masque un repli préoccupant durant le 4e trimestre (- 4,5 %).

Le ralentissement est perceptible dans les conteneurs avec 17,46 MEVP (+ 1,5 %). L’activité de transbordement (9,4 MEVP, 54 % du total) a globalement marqué le pas (+ 1,4 %) même si les hausses ont été significatives à Algésiras (+ 5,1 %, 4,4 MEVP) et à Valence (+ 4 %, 2,9 MEVP). En revanche, le transbordement a baissé à Barcelone (- 3,2 %, 1,4 MEVP) et surtout à Las Palmas, aux Canaries (- 23,3 %, 0,44 MEVP), dont l’avenir est incertain face à la concurrence des ports d’Afrique de l’Ouest, notamment celui en eaux profondes de Lomé.

+ 151 % à Almeria

Un des faits marquants de 2019 a été la forte croissance enregistrée dans des ports de dimension modeste. L’ouverture en 2018 de deux lignes de feeders (Maersk vers Algésiras et MSC vers Valence) a propulsé Almeria en 2019 (+ 151 %, 23 500 EVP). À Ferrol, en Galice, l’impact de l’escale de MacAndrews (devenu Containerships) depuis 2018 s’est fait sentir dans les statistiques avec des chiffres, il est vrai, très faibles (+ 83 %, 8 300 EVP). À Malaga, où les flux ont été très erratiques au cours des dernières années, la relance du transbordement a porté le volume total à 0,2 MEVP (+ 67 %). Au total, pour l’ensemble du trafic de conteneurs, Valence est arrivé en tête avec 5,4 MEVP (+ 5 %), devant Algésiras (5,1 MEVP, + 7,3 %) et Barcelone (3,3 MEVP, - 2,9 %).

Autre fait remarquable, la progression du conventionnel (+ 3 %, 78,6 Mt) qui situe le total des diverses à 274 Mt (+ 2,5 %). La performance est d’autant plus remarquable que le trafic d’automobiles a reculé de 3,6 % à 3,4 millions d’unités. Dans le port leader, Barcelone, l’activité a reflué pour la 2e année consécutive (- 4 % à 0,8 million après – 3,2 % en 2018). Sur la façade Nord, Pasaia a confirmé sa compétitivité avec une hausse de 7,3 % (0,3 million d’unités).

Bonnes moissons 

Pour ce qui est des vracs, les produits secs ont décru de 11,1 %, (91 Mt), en raison principalement de la diminution des importations de charbon, liée à la fermeture progressive des centrales thermiques. A Gijón, principal port espagnol pour les vracs secs, les déchargements de charbon thermique ont fléchi de 49 % pour atteindre 1,9 Mt. En revanche, pour ce qui est des céréales et des fourrages, le leader, Tarragone, a affiché un nouveau record historique (5,7 Mt, + 10,9 %).

Les liquides ont progressé de 3,5 % (187 Mt). Algésiras est resté en tête du classement (30,7 Mt, -3,3%) en raison des flux liés à la raffinerie de Cepsa, devant Huelva (26,7 Mt, + 6,2 %) qui grimpe à la 2e position devant Carthagène (26 Mt, +1,3 %). Le poids des produits pétroliers permet à Algésiras de conserver le leadership en Espagne pour le trafic total (105 Mt), devant Valence (81 Mt), Barcelone (66 Mt) et Bilbao (35 Mt).

Daniel Solano

Port

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15