Saturé, le terminal à conteneurs de la Réunion prévoit son agrandissement

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Le conseil de surveillance du 19 novembre a validé l’extension du terminal à conteneurs. Des travaux d’un montant de 16 M€ ont été décidés en deux enveloppes. La première sera allouée à l’élargissement des terre-pleins et la seconde à l’aménagement des quais afin d’y installer deux nouveaux portiques.

Après une baisse de 14 % du trafic conteneurisé au premier semestre 2020, le Grand Port maritime de la Réunion a connu une belle reprise à partir de l’été. L’embellie a même conduit à enregistrer un inédit mensuel : « au mois d’octobre, plus de 40 000 conteneurs ont été manutentionnés, ce qui nous permet de dépasser notre précédent record de 10 % », indique ainsi le port dans un communiqué.

La baisse accusée durant la première partie de l’année était notamment liée à la perte du nombre de boîtes en transbordement, beaucoup de ports étant fermés pour des raisons sanitaires. Inévitablement, c’est aussi le transbordement qui est à  l’origine des 40 000 mouvements en octobre. La Réunion est en effet à nouveau desservie par le service Midas, exploité conjointement par Maersk et CMA-CGM, dont la boucle 2, qui relie l’Inde et l’Afrique du Sud, a été remise en service en juillet 2020. Le port profite aussi de l’évolution du service Nemo de CMA-CGM et MSC, étant désormais la seule place portuaire des Mascareignes desservie par cette ligne reliant l’Europe à l’Australie, puisque l’escale de l’île Maurice a été supprimée.

Début des travaux le 28 novembre

La bonne santé retrouvée du trafic conteneurisé n’est cependant pas sans poser quelques problèmes. Ainsi, lors du conseil de surveillance du port qui s’est tenu le 19 novembre dernier, auquel il participait en tant que président du conseil de développement, Jean Brac de la Perrière, dirigeant de la société SGM Manutention, a fait état des « difficultés rencontrées depuis plusieurs semaines dans l’exercice de son métier compte tenu de la saturation du terminal à conteneurs. »

La situation, rappelle le port, a été anticipée puisqu’une extension des terre-pleins dans la partie Nord a été prévue « comme une réponse à moyen terme » dans le projet stratégique adopté en fin d’année 2019. Sans attendre davantage, le déplacement vers l’est du terminal roulier va redonner un peu d’air à l’infrastructure. Ces travaux, qui débutent ce 28 novembre, vont dégager une superficie au sol permettant 172 nouveaux emplacements à conteneurs.

16 M€ en deux enveloppes

Le conseil de surveillance du 19 novembre a surtout permis de valider les travaux prévus dans le projet stratégique. Des travaux d’un montant de 16 M€ ont été décidés en deux enveloppes. La première pour l’élargissement des terre-pleins, sur un site qui était jusqu’ici occupé par le chantier de la « nouvelle route du littoral ». Le projet d’aménagement routier majeur de l’île a fortement mis à contribution le port pour l’acheminement de matériaux de construction. La seconde sera utilisée pour l’aménagement des quais afin d’accueillir de nouveaux portiques à conteneurs. D’un coût de 17 M€, ils doivent entrer en service en mars 2022.

L’actuel terminal, sur lequel opèrent trois manutentionnaires, dispose d’un terre-plein de 19 ha, d’un linéaire de quai de 640 m, de trois portiques capables de traiter des navires post-Panamax (jusqu’à 16 rangées de conteneurs en largeur) et de trois portiques adaptés aux navires néo-Panamax (20 rangées). D’une capacité théorique de 380 000 EVP, il a traité 375 000 EVP en 2019.

L’idée est, à l’horizon 2022, de se doter de cinq nouveaux portiques de nouvelle génération de façon à gagner encore en capacité. 

Étienne Berrier

 

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