Le port de Rotterdam vient d’attribuer le contrat à un consortium d’entreprises spécialisées dans les travaux hydrauliques. Il porte sur la construction de 2,4 km de nouveaux quais et murs de soutènement au Amaliahaven, où se trouvent les grands terminaux à conteneurs de APM Terminals et RWG (Rotterdam World Gateway). Ceux-ci disposent à l’heure actuelle de respectivement 1 500 et 1 700 m de quai en eaux profondes. Les deux opérateurs de terminaux ont déjà pris une option sur les nouvelles infrastructures dans le prolongement de leurs installations actuelles
Les nouveaux quais destinés au trafic deepsea (1 825 m) doivent leur permettre de faire face à la hausse attendue des volumes. Ils auront une hauteur de retenue de 29 m et seront dragués à une profondeur de plus de 20 m. À cela s’ajoutent un quai d’attente public de 160 m pour la navigation intérieure en fond de darse et 360 m de murs de soutènement. Après achèvement, il ne restera, sur le versant occupé par APMT, que 725 m à développer dans ce bassin long de 2,5 km, mis en service en 2015.
Au total, la capacité de manutention de conteneurs de Rotterdam augmentera de 4 MEVP. Ce chiffre correspond à près d’un tiers du trafic conteneurisé traité l’an dernier par le grand port néerlandais (14,35 MEVP).
Première phase prête en 2022
Une première phase de 500 m doit être prête d’ici la fin 2022 et le reste « dans les 18 mois ». Les quais seront dotés de capteurs qui permettront, en mesurant les pressions dont ils font l’objet, d’anticiper d’éventuelles déformations.
Le consortium de Hochtief, Ballast Nedam et Van Oord, qui a obtenu le contrat au terme d’un appel d’offres européen, promet d’utiliser de façon intensive la voie d’eau pour limiter les nuisances du chantier et d’avoir recours à du matériel électrique et à du biocarburant de type HVO pour réduire les émissions.
Jean-Louis Vandevoorde