Réforme des retraites : la suite à donner aux mouvements doit se décider ce 16 mars

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La huitième journée de mobilisation,  le 15 mars, alors que le projet de réforme des retraites parvient aux termes de son cheminement parlementaire, a été moins fédératrice que celle du 7 mars mais plus que celle du 11 mars. Les terminaux méthaniers et les ports font valoir une motivation intacte.

Selon la CGT, quelque 1,7 million de personnes ont manifesté le 15 mars en France pour la huitième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. De son côté, le ministère de l’Intérieur a dénombré 480 000 manifestants. C’est plus que les statistiques annoncées pour le 11 mars (un peu plus d’un million selon la CGT et 368 000 selon l’intérieur), mais moins que celles du 7 mars (3,5 millions selon la CGT, contre 1,28 million de manifestants selon la Place Beauvau).

Cette nouvelle mobilisation s’organisait alors que le projet de réforme des retraites est en fin de course parlementaire avec les négociations en commission mixte paritaire (CMP) où des élus des deux chambres devaient se mettre d’accord sur un texte de compromis. Un accord ayant été trouvé sur un projet de réforme, il doit être soumis ce jeudi 16 mars au Sénat puis à l’Assemblée nationale, où le gouvernement ne dispose que d’une majorité relative mais où il pourrait néanmoins ne pas avoir recours au très conteste 49.3.

Les terminaux méthaniers, jusqu’au 21 mars

De ce qui est connu à cette heure, les trois terminaux d'importation de GNL d'Elengy, filiale de GRTGaz (groupe Engie), qui exploite les terminaux méthaniers de Fos Tonkin et Fos Cavaou à Marseille Fos, et celui de Montoir-de-Bretagne sur la côte atlantique, ont reconduit la grève jusqu’au 21 mars.

Dunkerque LNG, l'opérateur du terminal Dunkerque LNG, exploité par la société belge Fluxys, qui s’est déclaré en cas de force majeure le 7 mars, restera aussi hors-jeu jusqu'au 17 mars. La jetée du terminal et le quai de chargement des camions ne seront pas accessibles d’ici là.

Lignes corses impactées

Les lignes corses restent très impactées. Corsica et La Méridionale ont dû annuler six des traversées prévues le 15 mars. Tous les navires en service de Corsica Linea sont à l’arrêt. Il en de même pour les quatre ferries de La Méridionale.

L’intersyndicale, qui a tenu une conférence de presse le 15 mars dans la soirée, au siège de la FSU, à l’issue du vote des députés et des sénateurs, devait faire le point sur la poursuite du mouvement ce 16 mars. La CGT de son côté met en avant la totale motivation dans les ports, la chimie, les transports. La fédération nationale Port et Dock avait appelé à trois jours d’actions « port mort » à partir du 14 mars.

D’ores et déjà, les marins et officiers CGT de la société Boluda au Havre ont prévu de se mettre en grève le vendredi 17 mars : les huit remorqueurs, essentiels à la prise en charge des porte-conteneurs, méthaniers, gaziers ou pétroliers en entrée et sortie du port, vont rester à quai de 8 à 20 h.

Un autre appel à la grève, de 20 h le 17 mars à 8 heures du matin le 18 mars a également été lancé, par la Fédération des officiers de la marine marchande CGT (FOMM-CGT).

A.D.

 

 

 

 

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