Quatre ports français font cause commune dans l'éolien flottant

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Les quatre ports de Nouvelle Aquitaine – Bayonne, Bordeaux, Tonnay-Charente-Rochefort et La Rochelle –, ont formé un consortium en vue de répondre à l'appel à manifestation d'intérêt sur l'éolien flottant, lancé en avril et qui s’est clôturé la semaine dernière. Une fois les projets lancés, ils prendront chacun leur part, individuellement et collectivement.

L'appel à manifestations d'intérêt pour l'éolien flottant, lancé en avril, « vise à identifier dès 2022 les projets de plateformes portuaires souhaitant adapter leurs infrastructures pour accueillir les activités industrielles liées à l’éolien flottant (notamment production d’équipements, assemblage, intégration, stockage…) ». Selon le cahier des charges, le projet doit être porté par une entité portuaire (autorité, gestionnaire) unique (…) ou par un consortium identifiant une entité portuaire, qui se fait « cheffe de file » et sera le coordonnateur lors de l’instruction du dossier.

En Nouvelle Aquitaine, les quatre ports de Bayonne, Bordeaux, Tonnay-Charente-Rochefort et La Rochelle ont répondu ensemble après avoir délimité comment chacun d'eux pourrait s'intégrer dans les chantiers à venir, défini le rôle de chacun et identifié leurs complémentarités en termes d'équipement, de surfaces disponibles, etc. D’autant que l’éolien flottant est consommateur de foncier, les éoliennes flottantes étant plus volumineuses que leurs équivalentes au large du littoral français.

Du foncier 

« Il faut donc des surfaces importantes », confirme Michel Puyrazat, président du directoire du Grand port maritime de La Rochelle, qui a déjà servi de base arrière en 2021 et 2022 au champ éolien de Saint-Nazaire, en stockant un temps les pieux sur ses terre-pleins. C'est cette première expérience qui a érigé La Rochelle la « cheffe de file » de la réponse collective.

Bayonne s'est positionné pour recevoir les mâts ; Bordeaux, sur son site du Verdon, les pales et les générateurs ; Rochefort-Tonnay-Charente, les imposantes chaînes qui servent à amarrer les éoliennes ; La Rochelle, l'assemblage des trois énormes pièces qui forment le flotteur.

Prendre les devants

Sur ses projets éoliens en mer, la France a dû recourir aux ressources, en matériels comme en navires, des pays d'Europe du nord, plus en avance que la France en matière d'énergies renouvelables en mer. Avec l'appel à manifestation d'intérêt, le pays prend cette fois de l'avance afin d'être paré le jour où les projets seront véritablement lancés.

L'AMI lui-même précise cet objectif : « identifier des ports ou des consortiums entre ports (…) ayant pour projet de se positionner sur la chaine de valeur de l’industrie de l’éolien flottant, afin d’en capter la plus grande partie possible ». L'État compte ainsi identifier les sites pour la fabrication de composants, l'assemblage des flotteurs et la mise à l’eau puis l'intégration des turbines, le stockage des équipements... Les sites portuaires devraient ensuite bénéficier d’un accompagnement « dans la définition, la conception et la structuration de leur projet. »

Myriam Guillemaud Silenko

 

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