L’année 2017 avait été marquée par un mouvement social qui avait fait chuter l’activité du Grand Port maritime de la Guyane. En 2018, avec une croissance de 8,8 % et 849 000 t, les sites de Dégrad-des-Cannes et Pariacabo font mieux que combler leur retard.
Après une baisse de trafic de 3 % en 2017, due essentiellement au recul des importations d’hydrocarbures, le Grand Port maritime de la Guyane a vu son tonnage progresser de 8,8 % en 2018, pour atteindre 848 693 t. « L’année s'est terminée sur une hausse de 5,4 % par rapport à 2016, année de référence pour les professionnels, note le GPM. L’activité fut intense sur le port, avec un pic de croissance remarquable en avril (+81,64%). » Le printemps 2017 avait en effet été marqué par un mouvement social d’ampleur en Guyane, qui avait fortement affecté l’activité portuaire. Mais c’est par rapport à avril 2016 que le GPM enregistre un pic d’activité, avec un doublement des trafics d’hydrocarbure et une hausse de 65 % des importations de véhicules.
La part des importations, toujours largement majoritaires en tonnage dans les ports ultramarins, passe de 90 % à 88 %. Principal trafic du port, les marchandises diverses augmentent de 6,7 % à 497 000 t, dont 488 000 t pour les conteneurs, soit en nombre de conteneurs, 64 817 EVP (+ 13,7 %). Parmi ceux-ci, on note 36 363 EVP pleins (+ 1,6 %), dont 32 566 EVP pleins à l’import.
Arrêt de Total
Toutes les catégories de marchandises progressent par rapport à 2017 : + 13 % pour les vracs liquides (260 000 t), + 7,9 % pour les vracs solides (79 000 t) et + 17 % pour le roulier (14 000 t). On note des progressions atteignant 14 % pour les importations de matières premières pour la fabrication de ciment, et 28 % pour les arrivées de véhicules neufs.
Le trafic régional a connu un fort essor en 2018 : le fret conteneurisé de la ligne Guyanas, qui relie le site guyanais de Dégrad-des-Cannes aux Antilles françaises (Pointe-à-Pitre et Fort-de-France), à Port-d’Espagne (Trinité et Tobago), à Georgetown (Guyana) et Paramaribo (Suriname), a augmenté de 20 % en 2018, pour atteindre un total de 116 265 t.
Le nombre d’escales a augmenté de 19 % pour atteindre 230, y compris les 14 escales liées à la nouvelle activité de forage pétroliers et à la logistique qui y est associée. Cette activité ne devrait cependant pas perdurer en 2019, la société Total ayant récemment annoncé qu’elle allait renoncer à l’exploitation pétrolière au large de la Guyane, ses explorations n’ayant pas abouti aux résultats escomptés.
Étienne Berrier