Grève des officiers du port à la capitainerie de Marseille Fos

À Marseille, les services de remorquage et la Capitainerie sont en grève illimitée depuis le 2 et 4 juillet, respectivement. Les officiers de port, en charge de la régulation du trafic maritime, et le service aux navires, qui sécurise les manœuvres, ont déclenché un mouvement surprise pour réclamer une revalorisation des salaires.      

Du chômage partiel dès ce week-end est prévu au service du pilotage du port de Marseille et du Golfe de Fos. Depuis le 2 juillet, les manœuvres d’entrée et de sortie du port s’effectuent au compte-goutte. « Seuls les services de passagers sur la Corse et vers le Maghreb sont assurés. Nous parvenons à maintenir les escales de navires de petite taille ou dotés de moyens de manœuvre très importants, annonce Rémi Lesto, président de la station de pilotage de Marseille-Fos. Ce week-end nous allons perdre énormément d’escales et nous allons mettre du personnel au chômage partiel ».

Les services de remorquage à Marseille-Fos et la Capitainerie sont en grève illimitée depuis le 2 et 4 juillet respectivement.

« C’est la deuxième fois dans l’histoire du port de Marseille que des officiers de port sont en grève », souligne Stéphane Salvetat, le président du Syndicat des Transitaires de Méditerranée Rhône-Alpes.

Escales annulées

Une réunion s’est tenue ce 5 juillet au matin en préfecture de la Région Provence Alpes-Côte d’Azur avec les professionnels portuaires. Les mouvements sociaux ont déjà conduit à des annulations d'escales. Les 3 et 4 juillet, l’Oasis of The Seas et deux paquebots d’Aida ont été contraints de sauter l’escale phocéenne tandis que celle d'un des porte-conteneurs, opéré sur le nouveau service MSC reliant la Turquie à la côte est-américaine a été ajournée.

Après avoir obtenu 8 % en 2023 d’augmentation de salaires, les personnels du remorquage de Boluda réclament 6 % dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) 2024. La direction campe, elle, sur une proposition de hausse de 4,9 % assortie à une prime de productivité de 1,1 %.

La poursuite du mouvement, observé par l'ensemble personnel d’exécution et les officiers, a été reconduit ce 5 juillet.

Dans un contexte international de perturbations liées au contexte en mer Rouge, ces nouveaux soubresauts sociaux donnent un nouveau coup de canif alors que l'activité reste fragile. En raison du contexte politique en France (dissolution de l’Assemblée nationale), la Fédération nationale des ports et docks venait à peine de lever les piquets, certes pour reporter à septembre son mouvement de grève, celui-ci en lien avec la réforme des retraites.

Nathalie Bureau du Colombier

 

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