Avec près d’un million d’EVP par mois au premier semestre 2019, le trafic conteneurisé d’Anvers augmente de 5 % par rapport à 2018. Le tonnage total manutentionné sur le port affiche une hausse de 0,7 %.
Le port belge a accueilli 7 200 navires entre le 1er janvier et le 30 juin 2019, soit dix de moins qu’au premier semestre 2018. Dans le même temps, le trafic est en hausse de 0,7 %, atteignant 119,6 Mt de marchandises. Cette progression des tonnages, Anvers la doit avant tout et encore aux conteneurs, qui ont connu une hausse de trafic de 4,3 % en tonnage (69,1 Mt) et de 4,9 % en unités (5,84 MEVP). Avec un flux dépassant le million en avril et en mai, Anvers atteint un nouveau record trimestriel au deuxième trimestre 2019.
« Il a été obtenu en dépit d’un ralentissement de la croissance en Europe et des incertitudes du marché. Les opérations de réexpédition ont encore profité au secteur anversois des conteneurs », indique Jacques Vandermeiren, le directeur général du port scaldien.« Notre trafic maritime de conteneurs continue à augmenter et c’est une excellente nouvelle pour le maintien de notre place de leader de la chaîne logistique internationale. Réaliser le modal split est important dans notre stratégie et nous nous attachons plus que jamais à transférer le transport de conteneurs de la route au chemin de fer et à la batellerie ».
Vrac en sec en yoyo
Les vracs secs connaissent une évolution contrastée, avec une baisse de 8,8 % au premier trimestre, mais une augmentation de 8,7 % sur l’ensemble du premier semestre 2019, totalisant 6,86 Mt. Au deuxième trimestre 2019, les trafics de charbon ont quadruplé par rapport au deuxième trimestre 2018, ceux de ferraille progressé de 10 %, mais des baisses sont constatées sur cette période pour les sables et graviers (de 6,5 %), pour les engrais (de 8,7 %) et surtout pour les minerais (de 25,7 %).
Le trafic roulier, avec 2,72 Mt au premier semestre 2019, affiche une légère progression (0,9 %), les gains du premier trimestre ayant été effacés au cours du printemps. Les manutentions de véhicules d’occasion ont progressé de 10,1 % au premier trimestre et de 15,5 % au deuxième, alors que celles de véhicules neufs ont connu des baisses de 6,3 % puis de 7,9 %.
Vracs liquides et breakbulk en berne
Les autres catégories de trafic sont en chute. Les marchandises diverses non conteneurisées (ou breakbulk), avec un tonnage de 4,89 Mt, sont en repli de 3,2 % par rapport au premier semestre 2018. La tendance, après six mois moroses, pourrait cependant s’inverser avec la reprise en mai et juin des exportations de fer et d’acier.
Pour les vracs liquides (35,96 Mt), la diminution de trafic atteint 6,4 % au premier semestre 2019. Alors que la diminution était de 8,2 % au premier trimestre, les mois de mai et juin sont pourtant encourageants, surtout pour les transbordements de pétrole brut et de produits chimiques, qui ont progressé, respectivement de 3,2 % et 5,4 %, au deuxième trimestre 2019. « Le ralentissement de la croissance économique et les fortes fluctuations des prix pétroliers ont entraîné des flottements sur les marchés boursiers, note la direction portuaire. Il y a toutefois des signes encourageants, comme la décision récemment annoncée par la compagnie de stockage en citernes Standic d’investir encore 200 M€ dans un terminal de produits chimiques dernière génération ».
Étienne Berrier