Situé dans le prolongement du terminal multivrac, l’équipement, datant de 1976, répond actuellement aux besoins de sept entreprises – Yara, Cargill, Saipol, Loiret Haentjens, Millenis, Nippon Gases et Sablières de l’Atlantique –, qui y réceptionnent des huiles végétales, du sable et des matières premières pour la fabrication d’engrais.
Stable sur les dernières années, son trafic annuel est de l’ordre du million de tonnes annuelles mais son taux d’occupation est proche de la saturation. C’est la raison pour laquelle le GPM a décidé d’investir 8 M€ - financés dans le cadre du Contrat de plan État Région 2015-2020 – pour son extension. Porté à 250 m de longueur, le front d’accostage permettra d’accueillir soit un bateau de 200 m de long et de 60 000 tpl (contre 49 000 tpl précédemment), soit deux navires de 110 à 120 m de long et de 6 000 à 8 000 tpl. L’augmentation des capacités du poste à liquides apportera, ainsi, plus de flexibilité aux entreprises en dissociant les trafics aujourd’hui concentrés sur un seul appontement.
Des travaux réalisés en alternance
La spécificité des travaux nautiques qui ont débuté le 23 mars réside dans l’alternance. À une semaine de travaux succède, en effet, une semaine d’arrêt du chantier pour permettre la continuité d’exploitation du poste. Cette phase est prévue pour une durée de quatre semaines. Puis, interviendra la réalisation des deux nouveaux appontements, un chantier qui devrait se terminer d’ici la fin de l’année. Réalisés avec des moyens exclusivement terrestres, ces travaux seront sans incidence sur l’exploitation du poste. Les nouvelles installations seront pleinement opérationnelles au premier trimestre 2023.
De leur côté, Cargill et Yara ont prévu des investissements d’un montant non communiqué pour améliorer les plans de chargement.
S’ouvrir à de nouveaux trafics
Pour le port nantais, qui entend conforter son rôle de « porte maritime du Grand Ouest », l’extension du poste à liquides va permettre de se préparer aux fluides futurs. « Ainsi, nous pourrions accueillir de l’e-méthanol et de l’e-ammoniaque d’ici cinq ans. Au-delà, nous laissons ouvert le champ des possibles. L’augmentation du port en lourd des navires permettra, par exemple, d’offrir de nouvelles perspectives pour les importateurs de mélasse », indique Gaël Seyer, responsable business unit multivrac à Nantes Saint-Nazaire Port.
Olivier Constant