Les concessions portuaires de Lyon et d’Arles au centre des attentions

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CMA CGM a candidaté pour exploiter le terminal à conteneurs Édouard Herriot à Lyon.

Un changement de cap se profile à l’horizon pour les ports de Lyon, Salaise-Sablons, Portes-lès-Valence et Arles dans le cadre du renouvellement des sous-concessions portuaires. La procédure entamée par la Compagnie Nationale du Rhône touche à sa fin et vise à dynamiser les flux de marchandises sur l’axe Rhône-Saône Méditerranée.

À Lyon, Salaise-Sablons, Portes-lès-Valence et Arles, les quatre conventions concédées par la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), concessionnaire jusqu’en 2041, arrivent à échéance fin 2024. Huit dossiers de candidature ont été déposés dans le cadre de l’appel d’offres clos le 30 septembre relatif au renouvellement de la concession du port d’Arles. La CCI d’Arles, actuelle sous-concessionnaire, a répondu avec des partenaires dans le cadre d’un consortium. Le nom du lauréat sera annoncé en décembre tandis que la mise en service est prévue le 1er avril 2025 pour une période de 25 ans. Elle ouvre enfin la voie à de nouveaux investissements sur les 10 ha du port public aux deux quais et de redynamiser le port affecté par le recul des céréales, la disparition du charbon et l'arrêt des imports de biomasse).

Arles fait partie d’un marché « vracs » comprenant trois lots avec Portes-lès-Valence et Salaise-Sablons. Cependant, tous les regards sont rivés sur le terminal à conteneurs Édouard Herriot à Lyon avec la candidature de CMA CGM. Au départ de Fos, l'armateur français déploie une stratégie multimodale d’offre de corridors verts à ses clients en multipliant les pré- et post-acheminements fluviaux et ferroviaires. La maîtrise des terminaux maritimes et intérieurs est l’élément clé de cette politique à grande échelle, également poursuivie par MSC et Maersk.

La barre haute

« Cette remise en concurrence vise à développer l’activité, la massification fluviale et ferroviaire. Ces objectifs figurent dans les cahiers des charges avec l’ambition de décarbonner le terminal Edouard Herriot », souligne Laurence Borie Bancel, présidente du directoire de la CNR et vice-présidente du Conseil de surveillance du port de Marseille-Fos.

La société Lyon Terminal, qui a pour actionnaire le Grand port maritime de Marseille, la CNR et Sogestran, actuel gestionnaire du terminal à conteneurs de Lyon, n’a pas déposé de dossier de candidature. CNR à l’origine de l’appel d’offres ne peut décemment y répondre. « Les actionnaires actuels n’ont pas les moyens d’agir pour renforcer le volumes. Raison pour laquelle nous avons décidé de ne pas être candidat. L’idée est d'ouvrir [la concession, NDLR] à ceux qui font le marché à l’instar de ce qui se fait ailleur  et de mettre au diapason l’axe Lyon-Marseille au même niveau que les hinterland »

« Quel que soit le concessionnaire, nous allons renforcer la synergie impulsée par Emmanuel Macron », confirme Thomas San Marco, président du conseil de surveillance de Lyon Terminal, directeur exécutif de CNR et vice-président de la CCI de Lyon.

La société d’ingénierie Edeis, qui a raflé en mai dernier à la CCI de la Drôme la concession du port de plaisance de l’Épervière à Valence, pourrait créer la surprise. Opérateur d’une vingtaine d’aéroports régionaux en France et en Espagne, Edeis gère également les ports de Saint-Malo et de Cancale.

Nathalie Bureau du Colombier

 

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