Le port de Nantes Saint-Nazaire en quête d'un nouveau modèle économique

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Le port de la Loire-Atlantique a perdu un tiers de ses volumes en 2021. Sa dépendance aux trafics énergétiques a eu des conséquences considérables sur ses tonnages. Tout en anticipant un retour à la normale dès cette année, il se donne cinq à dix ans pour opérer la mutation de ses trafics.

À 18,908 Mt, les rentes énergétiques du port nantais se sont effondrées de 32,5 % l’an dernier par rapport à 2020. La déconfiture résulte de deux événements hautement préjudiciables, à savoir l’arrêt des activités de raffinage de TotalÉnergies et la moindre activité du terminal méthanier du fait de fortes tensions sur le marché international du gaz au cours de l’exercice. 

L’augmentation du trafic de charbon destiné à alimenter la centrale EDF de Cordemais n’est pas parvenue à compenser les baisses des produits pétroliers raffinés et du gaz, même si l’apport de ce dernier est significatif (0,8 Mt contre 0,2 Mt en 2020).

Conteneur en baisse de 9 %

Si le GPM souligne que les autres activités ont globalement retrouvé leur niveau d’avant-crise, en revanche tel n’est pas le cas du trafic de conteneurs, en repli de près de 9 %, à 145 000 EVP.

Grâce à la reprise des activités de raffinage à partir de mi-mars 2022 et aux 100 à 110 escales de méthaniers (78 en 2021) au terminal Elengy de Montoir-de-Bretagne, Nantes Saint-Nazaire Port prévoit de revenir à la normale de son activité cette année. Olivier Trétout, le président du directoire anticipe un trafic compris dans une fourchette de 29 à 31 Mt en 2022. « Pour autant, et comme le prévoit notre projet stratégique 2021-2026, nous avons cinq à dix ans pour opérer le changement de modèle économique et pallier la baisse des énergies fossiles. »

Nouvelles installations XXL

Dans le budget des 540 M€ prévus d’ici 2026 est prévue la construction d’un quai de 500 m de long destiné à accueillir les activités d’assemblage des éoliennes géantes (pales de 120 m de longueur) pour les parcs éoliens offshore de l’Arc atlantique. Au terme d’un investissement de 100 à 150 M€, elles devraient être prêtes en 2026, soit un à deux ans avant le déploiement des premiers champs. 

La transformation de l’actuel terminal à charbon pourrait se traduire par de nouveaux trafics de minerais et de métaux rares.

La présidente des Pays-de-la-Loire, Christelle Morançais, également présidente du Conseil de Surveillance du GPM, mise pour sa part sur le terminal à conteneurs, qui est loin de faire le plein alors que son potentiel pourrait être de 350 à 400 000 EVP par an.

Olivier Constant 

 

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