La recherche scientifique au service des ports

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Voulu par le ministère chargé des transports dans le cadre de la stratégie nationale portuaire, le Livre blanc de la recherche portuaire vient d'être publié par le CNRS. Quand la science veut contribuer à l’efficacité de l’action portuaire.

Un an après la présentation par le gouvernement de la stratégie nationale portuaire, un nouvel élément de mise en œuvre de cette stratégie a été apporté avec la publication par le CNRS du Livre blanc de la recherche portuaire. Cet épais document a été présenté le 8 février par son commanditaire, Nicolas Trift, à la tête de la direction générale des Infrastructures, des Transports et de la mer (DGITM), et les auteurs, quatre chercheurs et enseignants universitaires : Gülgün Alpan, professeure de génie industriel, Éric Foulquier, Antoine Frémont et Arnaud Serry, tous trois géographes.

Le livre blanc qu’ils ont rédigé ensemble dépasse pourtant largement les thématiques portuaires, logistiques ou maritimes. Si la recherche portuaire se concentre sur la logistique d’une part, les sciences humaines et sociales (géographie, doit ou économie), elle peut s’intéresser à des sujets aussi divers que la géopolitiques, l’écologie, l’ingénierie, le numérique, etc.

161 chercheurs spécialisés

À travers le recensement des publications scientifiques, les auteurs du livre blanc ont identifié 161 chercheurs travaillant en France sur les sujets portuaires. 34 d’entre eux, situés principalement dans les villes universitaires portuaires du Havre, Nantes, Marseille, Lorient, Bordeaux, Brest et La Rochelle, ont les ports comme objet de recherche exclusif. 72 chercheurs en font un sujet secondaire de travail. Enfin, la recherche sur les sujets portuaires est occasionnelle pour 55 d’entre eux.

« Le monde de la recherche a des solutions à apporter »

L’objectif de cet état des lieux est de permettre la diffusion des résultats de la recherche portuaire. « Il s’agit de montrer aux décideurs que le monde académique a des solutions à leur apporter, et inversement pour les chercheurs, de mieux répondre aux besoins des ports », explique Antoine Frémont, un des auteurs du rapport, titulaire de la chaire transports au CNAM.

Les auteurs du livre blanc émettent quelques propositions pour faire mieux dialoguer les acteurs portuaires et les chercheurs. La participation des spécialistes universitaires aux instances consultatives des ports en est une. Des financements accrus et la création d’un groupe de travail sur les ports au sein du groupe de recherche maritime mis en place par le CNRS en est une autres. Pour les auteurs, la pérennisation d’une session dédiée à l’interaction entre chercheurs et acteurs portuaires au sein des Assises des ports du futur, ou encore le développement du projet de recherche Devport au-delà de l’axe Seine pourraient favoriser les passerelles.

Étienne Berrier

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