Le transmanche va mieux. La ligne phare du port de Caen-Ouistreham avec Portsmouth, opérée par l'armateur breton Brittany Ferries, affiche un niveau de progression réconfortant (+ 8 %) avec 742 915 passagers. Mais la fréquentation reste toutefois encore loin des meilleurs scores de cette ligne. Et le fret a encore reculé de 7 % avec 78 385 poids lourds. Le trafic de véhicules de tourisme (223 726 unités) s'est toutefois stabilisé (+ 0,8 %).
Autre satisfaction sur la composante passagers, l’activité croisières est bel et bien de retour avec 3 305 transits de touristes, ce qui correspond à un bond de 72 % mais en partant d'une base au plancher puisque l'activité a été complètement suspendue.
Panne de céréales sur le port amont
L’activité des bassins et terminaux situés en amont de l’écluse et voués aux flux de marchandises en vrac ou conventionnels ne dépasse pas 550 000 t (- 10 %). Un résultat en trompe-l’oeil car plombé par la disparition de 85 000 t d’exportations céréalières via le silo Agrial de Blainville-sur-Orne (- 25 %), ramenant ce trafic nettement au-dessous de la barre des 300 000 t.
En revanche, le fret conventionnel de niche, familier sur les rives de l’Orne, se porte bien. Il en va ainsi des bois nordiques dont les importations ont pratiquement doublé (22 291 t), des engrais (51 885 t, + 47,3 %), des farines animales (24 657 t, + 40 %). Quant au nouveau trafic de Ferrailles installé sur les quais de Blainville, il s’avère d’emblée générateur d’un flux de 50 576 t.
Ces trafics viennent compenser les baisses, souvent conjoncturelles, des flux de bentonite, laitiers, pneus broyés, clinkers...
Et selon Ports de Normandie, l’établissement du Calvados devrait « poursuivre sa diversification en 2024 avec notamment le démarrage possible d’un trafic pétrolier à l’automne ».
Robert Querret