L’annonce a été faite le 9 mai mais Hapag-Lloyd a en fait rejoint depuis le 11 avril le réseau des ports de l’axe Rhône-Saône-Méditerranée. Il s’agit pour la compagnie maritime de « contribuer au développement du report multimodal sur l’axe » et de « coopérer au plus près des acteurs logistiques du territoire ».
Créée en 2008 par le Grand Port maritime de Marseille, les Voies navigables de France et les ports fluviaux de l’hinterland pour faire la promotion de l’axe Rhône-Saône tout en favorisant le report modal vers le fluvial pour les pré- et post-acheminements de Fos, l’association a fait du chemin depuis en élargissant son réseau, avec l’entrée des port de Sète en 2012 et de Toulon en 2019. Devenue « la bannière du système portuaire de l’accès sud de l’Europe », Medlink a été en outre rejointe par SNCF Réseau il y a trois ans.
Élargissement du réseau
L’arrivée parmi ces partenaires d’une compagnie maritime de premier plan constitue un tournant pour Medlink Ports, qui doit s’adapter à une nouvelle donne : la nouvelle approche de porte-à-porte des transporteurs maritimes qui se veulent intégrateurs de tous les flux, y compris terrestres.
« Depuis deux ans, la crise sanitaire a bousculé l’ordre établi dans l’organisation des flux mondiaux. À cela s’ajoute aujourd’hui le conflit en Ukraine. Les compagnies maritimes sont plus que jamais au centre des échanges internationaux et elles sont déterminantes dans l’organisation de la chaîne logistique des hinterlands. Avec le développement de la logique du carrier haulage, les armateurs vont de plus en plus loin dans l’hinterland », souligne Medlink Ports, qui espère attirer d’autres grands armateurs, comme CMA-CGM et MSC. Avec l’idée de trouver ensemble des solutions alternatives au transport routier au départ de Sète, Toulon ou Marseille, par exemple.
Dans cette démarche, Medlinks cible aussi les manutentionnaires portuaires d’autant qu’ils sont déterminants dans une logique de réduction des coûts générés par les ruptures de charge inhérentes aux modes alternatifs à la route. Viendra ensuite le temps des partenariats avec les collectivités territoriales.
Étienne Berrier