Depuis 2019, GMP renouvelle par étapes son parc de cavaliers alimentés au diesel par de l’électrique mais via une motorisation hybride dans un premier temps, le tout-électrique n’étant pas encore totalement fiable, techniquement parlant. « Il y a des temps de recharge encore trop longs par rapport à leur utilisation effective », expliquait Louis Jonquières, le directeur général de Générale de manutention portuaire (GMP), dans un entretien au JMM l’an dernier.
Le spécialiste finlandais Kalmar a annoncé, le 20 octobre, avoir signé un nouveau contrat avec l’entreprise havraise d’une valeur de près de 5 M€ pour fournir quatre cavaliers supplémentaires, à livrer d'ici la fin de l’année.
81 cavaliers à électrifier
Depuis 2020, l’entreprise, qui gère deux terminaux au Havre (Terminal de France à Port 2000 et Terminaux Nord sur les Quais de l'Europe et des Amériques), aura ainsi commandé à la filiale de Cargotec un total de 28 unités. D’ici la fin de l’année 2024, le manutentionnaire devrait avoir électrifié plus de la moitié des 81 cavaliers qu’il opère (dont 19 sur les terminaux Nord).
Après les douze premiers cavaliers livrés en 2019, l’entreprise, dont Terminal Link (51 % par CMA CGM et 49 % par China Merchants Port) a pris le contrôle total en 2022 à l’issue d’une réorganisation financière de Portsynergy (joint-venture entre Terminal Link et DP World à 50/50), a commandé douze cavaliers hybrides supplémentaires en novembre 2022, qu’elle a réceptionnés en juillet dernier.
Électricité verte certifiée garantie d’origine
Conformément à son approche de la décarbonation, GMP achète un électricité verte certifiée garantie d’origine pour alimenter ses installations et ses équipements.
Le manutentionnaire dispose à Port 2000 de dix portiques (super post-panamax) dont six avec hauteur sous spreader 40 m et quatre de 49 m (après jumboïsation) sur 1 400 m de linéaire de quai (dont 200 m dédiés aux barges). Le linéaire devrait être prolongé de 700 m, GMP ayant été selectionnés en 2019, à l'issue d'un appel d'offres, pour exploiter les postes à quai 11 et 12, dont le chantier devrait être livré en 2024.
L’entreprise représente actuellement 55 % de l’activité du port normand (2 MEVP manutentionnés par an, 1 200 personnes dont 1 000 dockers), avec pour principal clients les membres d’Ocean Alliance (CMA CGM, Cosco/OOCL, Evergreen), mais aussi de The Alliance (Hapag-Lloyd, ONE, HMM, Yang Ming).
Les rapports de force pourraient évoluer, Til/MSC investissant massivement sur la manutention à Port 2000.
Adeline Descamps