Les préfets ont reçu le 7 juin la circulaire qu leur permet de lancer des concertations territoriales avec les acteurs de la mer en vue de répondre aux enjeux de verdissement du pays. À cet effet, le gouvernement a fixé un objectif de quelque 40 gigawatts soit 50 parcs dans l'éolien offshore d'ici 2050.
Les représentants de l'État devront pour ce faire réunir les acteurs de la mer au sein des conseils maritimes de façade, afin de préparer d'ici l'automne 2023 la tenue, pour la première fois et en simultané, de débats publics sur les quatre façades maritimes du pays.
18 GW de projets nouveaux d'ici 2033
Ces débats doivent dégager des « zones prioritaires de développement » jusqu'en 2033 puis 2050, sachant que le gouvernemebt a établi des fourchettes par façade.
À horizon 2033, 7 à 11 GW pourraient être déployés en Manche-Mer du Nord, 6 à 9,5 GW sur la zone Nord Atlantique Manche Ouest, 2,5 à 5,5 GW sur le Sud Atlantique et 3 à 4,5 GW en Méditerranée. Soit 18 GW de projets nouveaux d'ici 2033, et 14 GW supplémentaires d'ici 2050.
Selon Clarksons, moins de 0,5 % de l'énergie mondiale serait aujourd'hui produite par l'éolien en mer mais cette part pourrait atteindre entre 7 et 9 % d'ici à 2050. La société estime qu'il pourrait y avoir plus de 30 000 turbines et 740 parcs produisant 250 GW d'ici 2030, contre 12 000 turbines, 280 parcs et 60 GW aujourd'hui. L'éolien génère en outre une forte demande de navires spécialisés dont la flotte se développe rapidement pour soutenir la construction et la maintenance (WTIV, C/SOV, CTV, etc).
Un seul parc au large
La France, qui a commencé à attribuer ses premiers projets en 2011 et accuse du retard par rapport à ses voisins nord-européens, ne compte à ce jour qu'un seul parc commercial en fonctionnement, au large de Saint-Nazaire, depuis la fin 2022. Sept autres sont dans les tuyaux, à des stades plus ou moins avancés.
Le gouvernement prévoit aussi des « zones de protection forte » pour rendre compatibles activités économiques et enjeux de préservation de la bioviversité. Ces sanctuaires pourraient représenteraient à terme 5 % de la surface à l'échelle des zones économiques exclusives (ZEE).
La rédaction