Depuis 19 ans, le Port autonome de Strasbourg était dirigé par Jean-Louis Jérôme. Le directeur général délégué, Frédéric Doisy, assurait l’intérim depuis son départ en retraite. Nommée par décret du Président de la République le 14 mars, la nouvelle directrice générale Claire Merlin a pris ses fonctions le lundi 28 mars.
Claire Merlin n’ignore pas le monde fluvial puisqu’elle a travaillé pour Voies navigables de France de 2004 à 2006. Mais c’est au sein du Grand Port maritime de Marseille qu’elle a effectué l’essentiel de sa carrière : directrice juridique à partir de 2006, elle a ensuite été directrice de l’aménagement par intérim pendant un an. En juin 2021, à l’occasion d’un vaste remaniement de l’organigramme du GPMM, elle avait pris la tête d’une direction élargie, devenant directrice de la stratégie, du pilotage et des affaires juridiques.
Un trafic de 7 Mt
Un poste a priori passionnant dans un port comme celui de Marseille, puisqu’il couvrait à la fois la mise en place du projet stratégique et les orientations d’aménagement de la zone industrialo-portuaire. En arrivant à Strasbourg, dont le tonnage est bien inférieur à celui du port de Marseille, elle franchit cependant un cap dans l’organigramme, accédant à la fonction de directrice générale. Un tremplin pour une fonction similaire dans un autre port ?
Strasbourg ne manque cependant pas d’attrait : avec 7 Mt de marchandises manutentionnées en 2021, soit un volume de trafic situé entre ceux de Bordeaux et de La Rochelle, il s’agit du deuxième port fluvial français après Paris, et du second du Rhin après le géant allemand Duisbourg. Il bénéficie en outre du dynamisme du transport fluvial rhénan, et de son insertion dans une région à l’activité industrielle importante. Créé en 1926, quarante ans avant les autres ports autonomes, il est placée sous la double tutelle de l’État et de la ville de Strasbourg.
Étienne Berrier