Cherbourg a profité de la manne irlandaise en 2023

port de Cherbourg

Port transmanche bien achalandé en lignes régulières, Cherbourg améliore encore son trafic passagers mais l’accroissement de son offre ne s'est pas traduite niveau du tonnage qui a plafonné à en 2023. Les trafics industriels très sensibles à l’évolution des grands chantiers voués aux énergies marines renouvelables (EMR) ont également été orientés à la baisse.

La bonne tenue de son trafic de passagers n'a pas permis de compenser ses trafics en perte. Cherbourg a soldé l'année sur une régression de 6 %, à 1,6 Mt.

Pourtant, le port normand a enregistré 941 escales transmanche l'an dernier. Ses lignes vers le Royaume-Uni ont progressé de 1,5 %, à 226 024 passagers. Celles vers l’Irlande (Rosslare et Dublin), dopées par les effets post-Brexit, flirtent avec les 20 points de croissance. Au point d’établir un nouveau record sur cette destination, avec 325 566 passagers.

Alors que l’Irlande pèse maintenant 60 % du trafic ferry local, tous les opérateurs en lice progressent. « Si l’on peut s’attendre à une nouvelle progression grâce à l’offre développée par les opérateurs [Stena Line, Brittany Ferries et Irish Ferries, NDLR], les perspectives sur le Royaume-Uni sont plus incertaines du fait de facteurs économiques propres à ce pays », préviennent les responsables de Ports de Normandie.

En revanche, l'entrée en vigueur à l’automne 2024 de la directive EES (Entry Exit System), qui vise à renforcer les contrôles à l’entrée de l’espace Schengen, constitue pour eux « une source d’inquiétude ».

En attendant, le fret roulant affiche une baisse de 6 % pour 91 799 véhicules utilitaires transportés en 2023 contre 97 100 en 2022. Et un nouveau recul est anticipé pour 2024, les projections tablant sur 85 000 unités de fret dont 43 000 remorques non-accompagnées.

Dynamique des trafics liés à l'éolien

La croisière se porte à merveille : les 43 escales de paquebots enregistrées l'an dernier ont embarqué 221 730 croisiéristes (+ 17,3 %).

L’établissement du Cotentin enregistre un autre record avec 215 escales de navires (soit 38 de plus qu’en 2022). Une performance en lien avec les trafics d’éoliennes en mer du parc de Fécamp, qui a nécessité d'importer des sections de mâts, pales, nacelles, et de réexpédier les mâts assemblés avec nacelles et pales.

La dynamique de la filière devrait se poursuivre avec une année 2024 chargée qui verra concomitamment la fin du parc EMR de Fécamp et le démarrage de ceux de Courseulles et de Dieppe-Le Tréport ».

« Les activités liées aux EMR progressent surtout au niveau du chiffre d’affaires en raison d’une politique tarifaire adaptée aux difficultés de projection d’exploitation très incertaines pour de nombreuses raisons, techniques, nautiques, contractuelles… », note-t-on à la SPL Cherbourg Port, la société qui s'est vu confier en 2022 la gestion en DSP du port de commerce pour une période de dix ans.

Robert Querret
 

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