Prudence catalane. Mercè Conesa, la présidente de l’Autorité portuaire de Barcelone (APB) a indiqué dans un entretien à la presse que le 3e terminal à conteneurs attendra encore un peu, la détérioration du contexte international commençant à avoir un impact direct sur les statistiques. Pendant les sept premiers mois de 2019, le trafic de conteneurs du port de Barcelone, hors transbordement et mesuré en boîtes pleines, a reculé de 1,2 % (0,85 MEVP). À cela s’ajoute le fait que la capacité des deux opérateurs, APM Terminals Barcelona et BEST, filiale du groupe Hutchison, n’est pas saturée. Mercè Conesa ajoute que l’APB va concentrer ses investissements sur son hinterland (Aragon, Navarre, centre de l’Espagne et sud de la France). Cela passe d’abord par la réalisation des accès définitifs du port de Barcelone, un projet qui accumule les retards. Les discussions avec le ministère de l’Équipement semblent cependant avoir bien avancé et la signature du protocole devrait intervenir prochainement, affirme-t-elle. Le projet, dont le coût est estimé à 400 M€, pourra alors être lancé. L’APB souhaite également renforcer l’axe Barcelone-Saragosse-Pampelune et se doter de ports secs en Catalogne, qui seront directement connectés avec le port via le chemin de fer. Plusieurs projets sont à l’étude. Mercè Conesa évoque également la nécessité de « garantir une bonne connexion avec la France et par conséquent avec le centre de l’Europe » ainsi qu’un possible projet en France sans fournir de précisions.
Ces déclarations interviennent alors que le trafic ferroviaire sur la voie UIC vers la France, via le tunnel du Perthus, est en nette progression (+ 47 % sur les 7 premiers mois de 2019). C’est la conséquence, notamment, du succès de la nouvelle ligne vers le Luxembourg mise en place par VIIA, filiale de la SNCF, qui souhaite se doter d’un terminal propre dans le port de Barcelone.