Depuis le 1er janvier 2017, la Région Bretagne est compétente pour organiser l'activité de 21 ports maritimes répartis tout au long de son territoire. Lorient, Saint-Malo et Brest en sont les trois principaux représentants (5,8 Mt à l'import et 1,2 Mt à l'export).
La Région vient de concéder pour 40 ans la gestion à la SPBB, Société Portuaire de Brest Bretagne créée il y a trois ans, et dont la collectivité est l'actionnaire majoritaire (51 %) aux côtés de la CCI (39 %) et de Brest Métropole (10 %).
900 M€ sur 40 ans
Le contrat de concession, qui devrait entrer en vigueur au 1er janvier 2024, s'accompagne d'un effort financier de 900 M€ sur 40 ans, dont 500 M€ dégagés au cours des dix prochaines années. Et ce, dans le cadre d'un périmètre de responsabilités plus étendu.
Le port breton, dont les activités se concentrent actuellement sur le trafic d'hydrocarbures et de matières premières agricoles ainsi que sur la réparation navale, fera des énergies marines renouvelables (EMR), notamment l'éolien flottant, une des priorités. Quelque 240 M€ ont déjà permis la création d'un vaste polder.
Priorité EMR
Brest va axer son activité sur la réalisation des flotteurs grâce à ces dizaines d'hectares disponibles sur le terminal industriel, en complémentarité avec Lorient.
L'élévateur à bateaux, d'une capacité de 650 t, voulu depuis longtemps par les industriels brestois, sera le premier bénéficiaire des fonds.
La plateforme logistique multimodale, située au cœur du réseau européen (RTE-T), sera consolidée autour des matières premières agricoles avec la plate forme Bunge et les conteneurs.
Le programme prévoit en outre d'adapter le quai des hydrocarbures aux carburants moins carbonés en le dotant d'un site de liquéfaction, de capacités de stockage et d'avitaillement pour le biométhane ou l'hydrogène. Un atout également pour la réparation navale pour laquelle l'accueil des navires propulsés au GNL est problématique.
Les formes de radoub 2 et 3, vieux de 50 ans, seront modernisées et adaptées aux dernières normes environnementales.
« Ces investissements considérables devraient permettre à la région Bretagne de poursuivre son développement économique », a déclaré Loïc Chesnais-Girard, son président.
Gérard Le Brigand