Le transport et le stockage du CO2 aura besoin de 55 navires d'ici 2030

Arrivée des premières cuves de stockage CO2 de Northern Lights à Øygarden

En décembre dernier, Northern Lights, coentreprise créée par Equinor, Shell et TotalEnergies, a reçu les premiers réservoirs de son terminal de réception à Øygarden. L'entreprise vient de commander son troisième navire qui y acheminera le CO2 capté depuis les sites industriels.

Crédit photo ©Northern Lights
Plus de 90 millions de tonnes par an de CO2 seront expédiées chaque année d'ici la fin de la décennie, selon une nouvelle étude de Rystad. Dans ce cas, 55 navires et 48 terminaux portuaires seront nécessaires. La mer du Nord jouera un rôle central.  

Sur la base des projets de capture du carbone programmés, estime Rystad Energy dans sa nouvelle étude, plus de 90 millions de tonnes par an (Mt/an) de CO2 seront expédiées chaque année d'ici la fin de la décennie.

L'analyste estime qu'une flotte de 55 transporteurs de CO2 (LCO2) sera nécessaire d'ici 2030, ainsi que 48 terminaux pour gérer l'importation et l'exportation du CO2. Le transport maritime de CO2 sera la solution la plus souple pour transporter les émissions de carbone sur de longues distances à un coût relativement faible, tranche Rystad.

Lire à ce sujet (enjeux) : Un troisième transporteur de CO2 liquéfié pour Northern Lights

La mer du Nord, rôle central

La mer du Nord devrait jouer un rôle central dans l'essor du marché en raison de sa proximité avec les bassins d'émissions.

D'après l'étude, la Norvège représentera près d'un tiers (30 %) du CO2 transporté dans le monde en 2030, avec 26 Mt/an, devant les Pays-Bas (23 Mt/an prévus) et le Royaume-Uni (20 Mt/an).

La France et la Belgique, qui n'ont pas la possibilité de stocker leurs émissions de CO2 au niveau national, devraient néanmoins y avoir recours.

L'Australie devrait jouer un rôle pivot sur le marché mondial, en expédiant et en stockant du CO2 provenant des pays voisins de la région Asie-Pacifique, y compris le Japon.  

Des routes maritimes courtes

La plupart des routes maritimes proposées ne dépassent pas 1 500 miles (2 500 km) tandis que le trajet le plus long envisagé à ce jour – entre la Corée du Sud et l'Arabie saoudite – est de 7 500 milles (plus de 12 000 km).  

Gageure. Si la nouvelle flotte de LCO2 carbure aux carburants conventionnels, elle pourrait émettre jusqu'à 5 % du total du CO2 transporté.

Rystad estime que le passage au GNL pourrait réduire les émissions de 18 %, le méthanol bleu de 20 % et l'ammoniac bleu (non disponible) jusqu'à 80 %.

Adeline Descamps

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