La cartographie des zones maritimes et terrestres prioritaires pour l’éolien en mer enfin publiée

Le document qui définit une partie de l’horizon énergétique du pays à horizons 2035 et 2050, a été publiée au Journal officiel le 18 octobre. Il prévoit le lancement d’une première procédure de mise en concurrence dans les prochains mois, touchant toutes les façades maritimes françaises.  

 La cartographie des zones maritimes et terrestres prioritaires pour l’éolien en mer a été publiée au Journal officiel le 18 octobre. Le document, qui définit une partie de l’horizon énergétique du pays à horizons 2035 et 2050, prévoit le lancement d’une première procédure de mise en concurrence dans les prochains mois pour les façades Manche est-mer du Nord, nord Atlantique-Manche ouest, sud Atlantique et Méditerranée. Il doit permettre d'atteindre l'objectif de production de 18 GW en service en 2035.

La publication réaffirme l'objectif de production de 18 gigawatts (GW) en 2035 et 45 GW en 2050, contre 1,5 GW aujourd'hui. Pour l'heure, seuls trois parcs éoliens en mer sont en service dans l'Hexagone, trois sont en construction, deux ont été attribués et quatre procédures sont en cours.

Elle ouvre également la voie au lancement dès le début d’année 2025 de l'appel d'offres dit AO10, de 9,2 GW, soit environ 150 % des parcs déjà attribués et six fois la puissance des parcs déjà en service. Son attribution, attendue à l'automne 2026, prévoit deux projets d'environ 2 GW chacun d'éolien posé en Manche, un projet d'éoliennes flottantes d'environ 2 GW en Bretagne nord-ouest, un autre d'environ 1,2 GW dans le Golfe de Gascogne et enfin, un dernier d'environ 2 GW dans le Golfe du Lion.

« Les zones identifiées permettront de lancer, dans les prochains mois, un nouvel appel d'offres pour l'éolien offshore, touchant toutes les façades maritimes françaises », a assuré Olga Givernet, la ministre déléguée à l'Energie.

Un accueil mitigé

Cette cartographie a été établie à l'issue d'un débat public, intitulé « La mer en débat », qui s'est déroulé simultanément sur les quatre façades maritimes entre le 20 novembre 2023 et le 26 avril 2024. Il s'est traduit par plus de 20 000 contributions écrites, selon le ministère.

Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) s'est félicité « de la volonté du gouvernement de faire de l'éolien en mer, énergie compétitive et renouvelable, un pilier majeur de la transition énergétique »,  rappelant que cette technologie représente aujourd'hui plus de 8 300 emplois en France et devrait représenter plus de 20 000 emplois d'ici 2035.

« Pour les Pays-de-la-Loire, la cartographie est décevante avec aucun projet au large prévu d’ici 2035 : abandon des extensions des parcs de Guérande et Noirmoutier, d’un projet au large de la Vendée qui figurait pourtant sur les cartes soumises à concertation des élus en septembre. Seul subsiste un projet à plus de 80 km des côtes de Vendée », a réagi Matthias Tavel. Le député LFI-NFP de la Loire Atlantique, regrettant par ailleurs que le gouvernement ait fait le choix de miser très largement sur l’éolien flottant plutôt que sur l’éolien posé, selon lui plus chère et technologiquement plus incertaine. « Elle fait peser le risque que les échéances de déploiement – déjà lointaines – ne soient pas atteintes, à commencer par le prochain grand appel d’offre, sans offrir de perspective rapide à une filière qui en a pourtant besoin ».

Concernant General Electric Vernova, où près de 360 emplois sont menacés, « aucun moyen ne doit être écarté y compris si besoin la nationalisation, pour garantir la pérennité des sites et des emplois », alerte le député frontiste.

A.D.

 

PLF : des dépenses favorables à l'environnement en hausse

Les dépenses en faveur de la transition énergétique en 2025 s’élèvent à 42,6 Md€dans le projet de loi de finances 2025, contre 40,5 milliards en loi de finances initiale (LFI) 2024, selon le document publié le 22 octobre. En additionnant dépenses favorables et dépenses « mixtes » (favorables au climat), le budget vert atteint 47,3 Md€, largement tiré par le soutien aux énergies renouvelables, « dont les décaissements augmentent fortement en raison de la baisse des prix de l’énergie » (+ 4,8 Md€ en 2025 par rapport à 2024).

 

 

 

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