La Rochelle, port céréalier, a profité du contexte international

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Les difficultés de l’Ukraine et de la Russie pour exporter ont rendu les céréales françaises très attrayantes. Elles tirent l’ensemble des trafics rochelais vers le haut. Le port prévoit de doubler les investissements en 2023. Et même davantage en lançant dragage et déroctage.

La moisson 2022 est partie très vite, 60 à 70 % des volumes exportables ont pris la mer dès le second semestre. Les sorties des céréales d’Ukraine étaient rendues aléatoires par le conflit avec la Russie, celles des céréales russes bousculées et freinées par les sanctions internationales à l’encontre du belligérant. Les importateurs, et plus particulièrement les pays du Maghreb et d’Afrique de l’Ouest, Égypte et Yémen, se sont donc tournés vers le port de La Rochelle, plus sûr pour s’approvisionner notamment en blé. Les cours mondiaux records à plus de 300 €/t ont incité à des sorties rapides. Au point qu’il en restait peu dans les silos pour répondre à la demande sur le premier semestre 2023.

En attendant de nouvelles éoliennes offshore

Pour la place rochelaise, ce contexte international se traduit pour une forte hausse des exportations de céréales de 23,4 %, pour un volume de presque 4 Mt. Ce qui a donné un très net coup de pouce à l’ensemble des trafics. À 9,6 Mt, ils sont en progression de 8,7 %. Quant aux autres marchandises qui transitent par le port, les vracs agricoles, portés par une reprise des commandes d’engrais, progressent de 16 % à 901 000 t, les produits forestiers et papetiers de 9,5 % à 626 000 t. Grosse chute en revanche pour les colis lourds (– 41,3 %) liée à la fin du chantier du champ éolien offshore au large de Saint-Nazaire. Mais La Rochelle compte bien participer aux futurs projets d’éolien en mer, celui de l’île d’Yeu – Noirmoutier, et aussi ceux encore en discussion d’éolien flottant pour lesquels les quatre ports de Nouvelle Aquitaine, Bayonne, Bordeaux, Tonnay-Charente – Rochefort et La Rochelle ont fait une réponse commune.

Objectif: moins de croisières

Après une année sans aucun passager en 2021, l’activité croisières a repris en 2022 avec 33 escales et 66 000 passagers. Mais elle n’ira pas plus loin. De la réflexion engagée il y a un an avec les acteurs du tourisme et les collectivités locales, il ressort qu’au-delà des évidentes retombées économiques, les paquebots génèrent aussi… des émissions de CO2, peu compatibles avec l’objectif zéro carbone que s’est fixé l’agglomération pour 2040. L’objectif est d’ici 2030 de diminuer de 40 % le nombre de jours d’escales par rapport à 2022, année de référence.

Pour ce qui est des investissements, ils se sont élevés l’an dernier à 9 M€ fléchés vers le dévoiement des pipelines du viaduc qui mène au môle d’escale. Ce chantier a permis d’en lancer un autre en février de cette année avec le démantèlement d’un tiers du viaduc, ceci afin de récupérer les espaces désormais comblés qui se trouvent dessous.

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