Le secteur du colis lourd n’échappe pas aux graves perturbations de la chaîne mondiale d’approvisionnement depuis trois ans. Les congestions portuaires, les temps de latence avant d’être pris en charge à l’entrée des ports, les nombreuses déconvenues dans l’industrie (retards, contretemps, défauts) restent handicapants pour le secteur. « Actuellement, rien ne passe comme prévu or le compteur tourne! Les projets sont mal ficelés ce qui contribue à aggraver la congestion. Avant la crise, nous n’attendions jamais les pilotes or actuellement il faut patienter quatre jours en Chine », explique Arnaud Clément, l’agent français de BigLift. La crainte d’une reprise de l’épidémie en Chine entraîne des politiques excessives, qui entravent le bon fonctionnement de la logistique du colis lourd, fait-il valoir. Les équipages non chinois n’ont pas le droit de descendre à quai et les Chinois ne peuvent pas monter à bord. Des situations ubuesques. Aussi l’accès aux usines est-il lui aussi interdit aux personnels non chinois. Le télétravail a entraîné une dégradation de la qualité des opérations. Les clients ne peuvent plus accéder aux sites et vérifier l’état des colis. Le projet industriel est une opération au long cours et le transport n’arrive qu’en bout de course.
Fret de projet
Congestion, retards, restrictions, des effets papillon
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