En quoi le terminal ferro-portuaire que vous avez développé est spécifique?
Ramón Adé: Terminal Marítima de Zaragoza (tmZ) est une société créée en 2001 et propriétaire des installations du premier terminal ferro-portuaire d’Espagne en termes d’activité ferroviaire (210 000 EVP en 2021). Ses actionnaires sont Mercazaragoza (57 %), qui dépend de la municipalité de Saragosse, le gouvernement régional d’Aragon (21 %), l’Autorité portuaire de Barcelone (21 %) et plusieurs sociétés privées aragonaises (1 %).
La gestion du terminal a été confiée à la société tmZ Services, dont les actionnaires sont les groupes Maersk et Hutchison Ports (45 % et 20 % respectivement) et tmZ (35 %). Il s’agit donc d’un véritable schéma de partenariat public-privé où les trois niveaux de l’administration publique (municipalité, région et État via l’APB) sont représentés.
Le terminal offre une superficie de 11 ha et la zone de chargement/déchargement comprend cinq voies de 600 m. L’originalité de tmZ réside dans le fait que nous disposons de notre propre gare de triage, ce qui nous permet de maîtriser les sorties et les entrées sur le réseau ferroviaire espagnol, et ce 24h/24 et 7j/7.
Quel est le lien entre tmZ et le port de Barcelone?
R.A.: Le port a joué un rôle très actif dans la création et la mise en route de tmZ. En 2021, nous avons accueilli 3 750 trains, dont 68 % liés au trafic avec le port. C’est devenu une voie d’acheminement des exportations de produits aragonais, notamment agroalimentaires (luzerne, viande de porc, etc.). En 2016, le « Canal Froid », un service reefer avec le port de Barcelone, a été mis en place: il offre actuellement des fréquences quotidiennes.
Vous avez un important projet d’investissement. Quel objectif poursuivez-vous?
R.A.: Conformément aux attentes de nos clients, nous allons augmenter la capacité avec la création de trois voies de 1 000 m et l’augmentation de la superficie de stockage qui va bénéficier de 2 ha supplémentaires, soit une capacité agrandie de 40 %. Dans un deuxième temps, nous souhaitons instaurer un nouvel accès au réseau espagnol vers le nord. L’ensemble devrait être achevé à la fin de 2023.
À terme, nous souhaitons développer des trafics avec la France et le reste de l’Europe. Notre stratégie de développement s’inscrit dans une vision européenne.
