Les ports ne pourront pas faire l’économie de nouvelles infrastructures « pour permettre la mise en place de chaînes d’approvisionnement des nouveaux types d’énergies, le chargement spécifique des navires et le soutage des nouveaux carburants ». L’actualité en témoigne: il existe actuellement 24 terminaux de regazéification de GNL à grande échelle opérationnels en Europe. Mais ils ne sont guère suffisants pour réduire la dépendance vis-à-vis du gaz russe acheminé par gazoduc, si bien qu’une course est engagée pour trouver des méthaniers convertis en FSRU (unités flottantes de stockage et de regazéification).
L’importation et l’exportation de déchets, de biomasse et la création de nouveaux vecteurs énergétiques supposent également le développement de terminaux (de transbordement) spécialisés et de connexions avec l’arrière-pays.
« Ces changements dans les infrastructures physiques impliquent des travaux de génie civil pour l’approfondissement et l’élargissement des voies navigables et des bassins d’évitement, la préparation du site, le renforcement des quais, le creusement de tranchées pour les câbles et les pipelines, ainsi que la construction de routes », détaille le rapport. Là encore, les parcs éoliens offshore en témoignent. Les ports ont lourdement investi pour répondre à cette demande dont les opérations sont gourmandes en espaces et exigeantes en termes de conditions nautiques (tirant d’eau, accès direct à la mer, quais plus longs, espaces de stockage). « Cela s’applique aux ports de service offshore établis, mais aussi aux ports de triage ou situés à proximité des fabricants de composants. »